François Cuello sort d’un cauchemar printanier. Dans la matinée du 17 avril 2019, cet informaticien à la retraite, paisiblement installé sur les hauteurs d’Aureville (Haute‐Garonne), est opéré du rein gauche par le Dr Guillaume Loison à la Clinique Capio Croix‐du‐Sud. L’intervention, réalisée à l’aide d’un robot piloté par le chirurgien urologue, dure environ trois heures. Elle vise deux kystes potentiellement malveillants et semble se dérouler sans histoire. Toutefois, lors de son retour en chambre, le patient révèle un fait étrange à sa compagne Marie‐Claude. « J’ai tout senti mais je ne pouvais pas bouger, lui raconte‐t‐il, incrédule et paniqué. J’ai souffert, j’ai l’impression que cela a duré une éternité. »
Alerté, le Dr Loison lui rend aussitôt visite. « Il m’a assuré que ce n’était pas un problème de chirurgie mais d’anesthésie, confie François Cuello à Mediacités. Il m’a expliqué que je n’étais probablement pas complètement endormi. » Le patient commence à comprendre l’enfer auquel il vient d’être confronté : « Avant l’opération, on vous injecte du curare, un anesthésiant et un antalgique. Le curare bloque les muscles pour que vous ne bougiez pas pendant l’opération ; l’anesthésiant vous endort ; et l’antalgique combat la douleur. Or là, à un moment, je n’avais plus d’anesthésiant et plus d’antalgique. Le curare, lui, me paralysait. Je ne pouvais pas bouger, ni avertir quelqu’un de ce que je sentais, ces trocarts qui me perforaient le corps. »  …