C’est désormais un classique pyrénéen : cet été encore, sur fond de transhumance des troupeaux, les tensions entre pro‐ et anti‐ours se sont rallumées, délivrant leur lot de menaces, violences et annonces tonitruantes.
Et les principaux épisodes se sont déroulés en Ariège, où évoluent la plupart de la quarantaine de plantigrades recensés dans le massif. Le 26 juin, un « dérochement » (chute mortelle de bêtes d’une saillie rocheuse) imputé à un passage d’ours (pas de prédation avérée) coûte la vie à 260 brebis à Aston, en Haute‐Ariège.
Le 17 juillet, alors que des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mènent une expertise après une possible attaque d’ours dans la même vallée, un de leurs véhicules est incendié. Le directeur régional de l’office annonce quelques jours plus tard la suspension des constats de dégâts sur certaines estives.
Le 25 juillet, un nouveau dérochement sur le mont Rouch dans le Couserans tue 61 brebis. Dans la foulée, la préfète autorise des tirs d’effarouchement. Provoquant l’ire de l’association Ferus, engagée en faveur …