La justice condamne sévèrement Odile Maurin, égérie locale des gilets jaunes

Odile Maurin, militante toulousaine figure des « gilets jaunes » et présidente de Handisocial, a été condamnée vendredi soir à deux mois de prison avec sursis et à un an d'interdiction de manifester pour des faits de « violences » contre des policiers. Au terme d'un procès où la fracture est apparue béante entre colère populaire et institutions policières et judiciaires.

Odile Maurin
Odile Maurin face aux journalistes à l'issue de l'audience au tribunal de Toulouse, le 6 décembre 2019. © MR

« Ce pays qui n’est pas foutu de respecter les droits des handicapés veut m’interdire de manifester !? C’est niet. S’ils me mettent en prison, dans ma situation, ils mettent ma vie en danger, vu ce que sont les conditions de détention aujourd’hui. Mais il est hors de question que la peur m’empêche de prendre mes responsabilités… »

Vendredi soir, à peine une demi‐heure après l’énoncé du jugement de la cour du tribunal correctionnel de Toulouse, Odile Maurin, femme handicapée, présidente de Handisocial (association d’entraide et de défense des droits des personnes en situation de handicap ou de maladies invalidantes) et figure du mouvement des gilets jaunes à Toulouse, oscillait entre l’écœurement, la tristesse et la colère. Et se voyait renforcer dans son sentiment d’être la cible d’une opération de répression du mouvement social.

Lire notre portrait : Odile Maurin, la bête noire des institutions

Au terme de trois heures d’audience, le juge Jérôme Glavany a condamné l’activiste à deux mois de prison avec sursis et un an d’interdiction de manifester. Pour des faits de « violence sur agent dépositaire de l’autorité publique » (plutôt que ceux de « violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité » établis au départ de la procédure) survenus le 30 mars dans le cadre de « l’acte 20 » des gilets jaunes. Une décision judiciaire sévère, dont Odile Maurin et son avocat 

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Emmanuel Riondé (Mediapart)

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes