Mis en cause par les révélations de Mediacités et France 3 Occitanie pour son manque de soutien envers la victime d’un prêtre pédocriminel dans son diocèse, Laurent Camiade, l’évêque de Cahors, a bien été obligé de réagir. Alors qu’il avait refusé de nous répondre, le prélat a défendu la position de l’évêché dans un communiqué. Quitte à tordre certains faits.
Pour commencer, il déclare que son prédécesseur Norbert Turini (actuel archevêque de Montpellier) a signalé « immédiatement les faits au procureur de la République » en juin 2012. Entre la première alerte de Mickaël, la victime, et sa rencontre avec l’évêque, il aura tout de même fallu attendre six mois. Laurent Camiade assure ensuite que « des mesures conservatoires canoniques ont été prises vis‐à‐vis du prêtre mis en cause », ce dernier étant relevé de sa charge de curé.
Une prêtre mis en retrait tardivement
Or, selon nos informations, Philippe O. n’a été retiré de sa paroisse qu’au mois de janvier 2013. De plus, lors de son audition en août 2012, Norbert Turini précisait aux policiers chargés de l’enquête qu’il allait attendre « de connaître l’évolution du volet pénal de cette affaire pour en informer les autorités religieuses ». Le procès canonique n’a été ouvert qu …