Bienvenue sur #DansMaVille, la plateforme d’enquêtes collaboratives de Mediacités.
Pour notre première série, nous explorons la gentrification dans nos métropoles de Lyon, Lille, Toulouse et Nantes. Autrement dit : la transformation de certains quartiers populaires (habitat, espaces publics, commerces) sous l’effet de l’arrivée de classes sociales plus aisées. Contribuez à nos articles en envoyant des questions, des témoignages ou en partageant votre expertise. Et construisons ensemble une enquête sur cet enjeu clé pour nos métropoles !
Pourquoi c’est important ?
Alexis Stromsdoerfer, membre du collectif Habitons Mazagran
Michel Le Faou, vice‐président du Grand Lyon, chargé de l’Urbanisme
Vincent Veschambre, géographe et directeur du Rize, Villeurbanne
Olivier Bouba‐Olga, économiste
François Piquemal, porte‐parole de l’Archipel Citoyen, Toulouse
Stéphanie, habitante du quartier Bonnefoy, Toulouse
Nos enquêtes collaboratives
Vos témoignages, vos préoccupations
J’habite à Seclin, quartier de Burgault, dans un quartier originellement majoritairement ouvrier, avec quelques demeures toutefois bourgeoises. Avec la diminution de la classe ouvrière, mon quartier s’est modifié avec l’arrivée de familles issues de classes moyennes (personnes travaillant dans le tertiaire, issus de classes populaires + et dont les études ont amené à obtenir des diplômes et professions types intermédiaires), classes moyennes supérieures (des personnes ayant par exemple des diplômes d’ingénieur par exemple). En fait, je vois ces personnes, comme ayant connu une forme d’ascension sociale par le biais des études qu’elles ont pu mener et le poste actuel dans lequel elles se trouvent et les amènent à appartenir à cette tranche de classe moyenne sup. Mais ces personnes habitent dans des maisons d’ouvrier. La gentrification a lieu car les personnes perçoivent un revenu plus importants que les propriétaires précédents (ou locataires pour les maisons appartenant originellement aux patrons d’usines depuis disparues mais pas forcément leurs descendants), mais c’est surtout l’état d’esprit qui a changé : plus \individualiste\ (entendu comme égoïste), marqué par la volonté de se faire remarquer (sur les réseaux sociaux par exemple) dans une dynamique de se montrer, peut‐être en supérieur, enfin de participer à la vie de la cité (engagement plus ou moins dans la vie politique dans l’opposition et défendant une pensée de droite tout en se disant de gauche bien souvent : influence quelque part de la contre‐culture boème – musique, artistes, … – mais se plaignant des grévistes et des manifestant avec une assurance propre à ce qu’ils entendent dans les médias). Il reste par ailleurs une population pauvre, locale, avec l’observation que Burgault est une sorte de quartier type ascension sociale avec l’arrivée de populations issues du quartier de la Mouchonnière (Grands ensembles, politique de la ville…) et venant souvent louer des maisons individuelles.
Bonjour J’habite le quartier des Bois Blancs à Lille, historiquement ouvrier. Depuis 10 ans le quartier bénéficie d’un grand plan de développement urbain qui accompagne la mise en place d’euratechnologies, pôle territorial de Start up s’appuyant sur les nouvelles technologies. Les bois blancs ont également la caractéristique d’être une île, en retrait des autres quartiers de la ville. Ils abritent aussi un sous quartier de logements sociaux intitulé Les aviateurs. Beaucoup de jeunes familles viennent s’installer sur ce quartier, plutôt de la classe moyenne supérieure, plutôt engagée et militante pour leur quartier. Mais le constat est : – de nouvelles initiatives d’habitants qui n’arrivent pas à mixer les classes sociales – des conflits latents et parfois ouverts (violente bagarre au sein dans un parc du quartier il y a un an) entre deux populations, les anciens habitants et les nouveaux, catégories aux contours flous ; – un quartier subissant l’arrivée quotidienne de salariés qui n’y vivent pas (problématique récurrente des places de parkings) – des conflits qui paraît il s’illustrent y compris à l’école primaire du quartier – meme si des tentatives sont faites par la ville, les commerces traditionnels (alimentation générale, kebab…) ferment, et s’ouvrent des restaurants et autres fast‐food à alimentation saine et naturelle qui ne favorisent pas non plus la rencontre des populations Les associations tentent de mettre en place des actions mais… jusqu’à présent rien n’y fait ! Cerise sur le gâteau trois habitants partagés viennent de naître, favorisant le « micro entre soi ».
Bonjour, nous avons réalisé avec une amie une émission de radio sur le projet TESO à Toulouse. Peut‐être qu’il y a des éléments qui pourraient intéresser vos lectrices et lecteurs. Vous la trouvez là. https://sse.hypotheses.org/880
Bonjour, je fais partie d’une coopérative d’habitants située dans l’éco quartier de la cartoucherie à Toulouse. Pas de gentrification dans ce quartier en construction, mais on peut envisager la multiplication des coopératives d’habitants comme un moyen de lutter contre ce phénomène dans la mesure où un de nos objectifs est de soustraire l’habitat à la spéculation immobilière tout en maintenant une mixité sociale et générationnelle. Plutôt qu’un long discours, je préfère vous orienter sur notre site : vous pourrez ainsi mieux appréhender qui nous sommes et voir si nous pouvons contribuer à votre enquête. cordialement, Pierre. abricoop.smeuh.org/
Bonjour, Je voudrais poser une question. Vous définissez la gentrification comme \la transformation de certains quartiers populaires (habitat, espaces publics, commerces) sous l’effet de l’arrivée de classes sociales plus aisées. \ la question qui vient aussitôt à l “esprit est ; d’où viennent ces classes sociales plus élevées ? L’Ined prétend que les femmes des classes \aisées\ ont moins d’enfants, les associations alertent sur la paupérisation de la société, etc on pourrait penser que les classes aisées sont de moins en moins nombreuses … Si elles envahissent certains quartiers cela ne veut il pas dire qu’elle quittent d’autres quartiers qui seraient alors en voie de dégentrification ou en voie de désertification, voire de disparition ? Ou Est‐ce que cela signifie que l’ascenseur social que l “on dit en panne fonctionne et qu’une une bonne partie (au moins) des classes plus aisées viennent des classes moins aisées ? Un quartier populaire était un quartier ouvrier, mais il y a de moins en moins d’ouvriers. les fils d’ouvriers travaillent dans le tertiaire. Est‐ce cela gentrification ? Si des personnes évoluent dans leur métier ou changent de métier, et qu’ainsi elles passent dans une classe plus aisée tout en restant dans le même quartier contribuent‐elles à la gentrification ? Si c “était le cas les classent aisées n “arriveraient de nulle part. Autre interrogation : les quartier populaires ne sont‐ils pas des quartiers dans lesquels les logements sont gérés par des organismes HLM ? Comment les classes plus aisées accèdent‐elles alors à ces logements ? Ou alors les quartiers populaires sont des quartiers où les logements appartiennent à des particuliers ? L “INSEE nous dit que le nombre de logement, ces 30 dernières années a augmenté chaque année, et que le nombre de propriétaires aussi. Tout ça ne dit pas d’où viennent ces \classes aisées\ invasives. Une solution pour éviter la gentrification ne serait‐elle pas d’interdire l “installation des \classes aisées\ dans certains quartiers ?
Bonjour, Nous avons réalisé une conférence gesticulée qui traite de la fabrique de la ville et en autre de gentrification. Vous pouvez voir notre travail là : https://www.youtube.com/watch?v=hAXQ1sIPU0c à paritre de 43 minutes environ et là https://www.youtube.com/watch?v=_2tZliXY0AA&t=5s N’hésitez pas à nous contacter pour en échanger. Frantz
Pourquoi une ville attire de nouveaux arrivants ? Entre Nantes et Paris, par exemple, on voit bien les effets de vases communicants, liés à la sur‐concentration de capital symbolique et économique à Paris, qui amène une population bourgeoise à Nantes, mais de la même manière ces processus sont à l’œuvre entre pays européens, les anglais retraités achètent en France, les Français au Portugal, etc. Car la concentration de Capital sélectionne et exclut, et de fait seule une partie de la population peut jouer ce jeu. Mais les habitants plus pauvres ne peuvent que subir et rester ou partir plus loin. Cette logique centralisée, qui rayonne à partir de Paris, me semble très spécifique à la France.
Bonjour, J’habite à Lyon depuis 5 ans. Nous venons d’emménager dans une maison nouvelle dans le 8ème arrondissement. Nous sommes juste à côté de la grande promotion Vinci Oasis Parc sur la route de Vienne. Le quartier où nous habitons maintenant est clairement très populaire, mais il y a un grand nombre de rénovations et construction neuves, ainsi que l’arrivée du tram (arrêt T6 Moulin à vent à 5 minutes). A priori il y a des logements sociaux et d’accession sociale dans tous ces programmes, mais le prix du m² montent rapidement. Je me demande s’il y a un réel effort pour créer de la mixité sociale ou si à terme nous allons assister ici aussi à une gentrification accélérée comme dans le 7ème où nous habitions avant.
Les événements culturels, souvent subventionnés, aidés,incités, dans les quartiers populaires, accueillent‐ils les classes populaires ou justement les catégories gentrificatrices, plus aisées, ratant complètement les habitants originels (populaires) de ces quartiers ?
J’aimerais avoir des précisions sur les sommes dépensées à Nantes en terme de communication événementielle. Je trouve que l’on fait beaucoup pour l’image, de l’habillage de façade. Dans le même temps chaque semaine des coups de feu dans les quartiers, des incidents divers, des manques d’éducateurs, centres qui ferment… En tant que visiteuse de prison j’aimerais moins de com et plus de soutien parental et social
Comment se bâtit la réputation hype d’un quartier populaire ? Que fait‐il qu’il devienne prisé des CSP+ ?
Dans les anciennes banlieues rouges passées socialiste/écolo (Montreuil, Pantin), est‐ce que l’on observe un surinvestissement de la municipalité dans les espaces fréquentés par les bobos (relativement aux autres espaces/quartiers de la ville). Par exemple à Pantin, le triangle d’or (Hoche/Eglise de Pantin/canal de l’ourq) a‑t‐il bénéficié d’un traitement délibérément privilégié ou est‐ce plus discutable ? Plusieurs signes semblent l’indiquer : la rénovation du canal avec peu d’espaces réellement populaires (cf prix pratiqués à Dock B ou dans les lieux éphémères sur la place de la pointe), le fait que le parc Stalingrad (lieu central pour les familles bobos ayant fui Paris pour s’installer ici) est très attractif alors que la rénovation des jeux pour enfants du parc Henri Barbusse dans le Haut Pantin était décevante, le fait que le journal municipal s’appelle Canal comme si le canal était le coeur de la ville (qui est pourtant géographiquement coupée en deux, côté 4 chemins et courtilière la ville n’est pas tournée vers le canal), etc.
Les transformations urbaines sous couvert de développement durable, transition verte, nouvelles mobilités etc… qui ont finalement pour conséquence d’éjecter les populations populaires indésirables des quartiers. Ex : confluence à lyon ?
A qui profite cette gentrification à Lille ? Y a‑t‐il une politique volontariste de la part de la mairie pour renforcer ce phénomène ? (ex : concentrer les services de nettoyage dans le centre et pas dans d’autres quartiers comme Moulins pour favoriser l’attractivité)
Quel rôle des pouvoirs publics, quels effets incitatifs,
part de la politique d’attractivité de la métropole dans ce phénomène
Quelles sont les stratégies des élus.es pour attirer des populations plus aisées ?
Quels liens entre politiques urbaines d’attractivité et de marketing et non manifestation de la gentrification ?
gentrification doit rimer forcement avec une hausse des prix ehontée qui va contre tout principe de mixité ? Pour une meilleure qualité de vie faut‐il forcement claquer du pognon ?
Faire une enquête micro sur le point de vue des tenant.es et habitué.es des petits bars du coin qui se font remplacer (parfois racheter à bon prix) par les bars bobo pratiquant des tarifs plus élevés et destinés à une classe sociale supérieure. On aimerait en savoir plus sur ces 1ers concernés !
Comment se porte le marché des barber shops et des bars à cookies, en vrai ?
commerce de proximité et gentrification ?
3. Est‐ce que la gentrification ne permet pas aussi de développer la vie des quartiers : commerces, restaurants, implication dans les écoles.…
Enquêter sur les liens entre gentrification des centres‐villes et modifications des habitudes commerciales des populations qui privilégient les zones commerciales périurbaines
Le lien entre gentryfication des centre‐villes et l’extension sans fin des zones commerciales périurbaines.
Par ailleurs, est‐ce que le fait que dans de nombreux bars les concerts soient désormais interdits à Toulouse participe de ce phénomène de gentrification ?
Les écoles Montessori ne sont‐elles pas une forme comme une autre d’évitement scolaire et de contournement de la carte scolaire ?
Je souhaite connaître le rôle des promoteurs immobiliers et de leurs projets : spéculent‐ils sur la gentrification d’un quartier ?
Bonjour, il faudrait également regarder comment sont financés les logements sociaux dans les opérations publiques, 30% de logements sociaux, 25% de primo accédant,(2400€ le m²) et le logement libre doit financer le delta entre le cout de construction,(1800 €/m²) et le prix de vente fixé par NM pour le logement social.cela fait monter les prix pour la bonne cause, mais sortir des prix monstrueux dans le logement libre.
Par quels processus les banlieues mettent en place des politiques de gentrification ? Je pense notamment aux multiples affiches de promoteurs immobiliers commes Bouygues. Combien ces contrats rapportent‐ils aux maires ?
Bonjour, mon interrogation porte sur l’accès au logement dans les centres villes des métropoles. On se trouve confronté à la fois à la promotion immobilière qui réhabilite des bâtiments anciens de qualité, garde leur carcasse et reconstruit au prix du neuf très luxueux ; la forte présence d’étudiants qui amène les bailleurs privés à privilégier les colocations car la rotation est importante et les garants sont multiples, aussi nombreux qu’il y a de parents ; le succès croissant d’AirBnb qui pousse beaucoup de propriétaires à préférer les locations de très courtes durées au baux locatifs habituels 3/6/9. Tout ceci contribue à la raréfaction des offres et à l’augmentation du coût des locations. Je vis à Lille entre Vauban et Wazemmes où ce constat est criant. Ma question porte sur l’évolution du marché immobilier locatif des centres villes sur les 10 dernières années. L’augmentation des prix est‐elle effective, importante, exponentielle ? L’offre de baux locatifs 3/6/9 hors colocation est‐elle constante, en augmentation, en régression ? L’offre de colocations a‑t‐elle augmenté ? Quelle est la part du marché type bnb ? Enfin, quel est le pouvoir des municipalités ou des métropoles face à ces dérives (s’il y en a) ?
les prix élevés de l’immobilier en centre‐ville conduisent de fait à sélectionner une population à l’aise financièrement. Faut‐il davantage réglementer ce marché ?
Quelle est l’importance de la spéculation immobilière dans l’accroissement des inégalités de coût du logement ?
J’aimerai bien avoir des enregistrements d’un agent·e immobilier· lors d’une visite d’un quartier populaire pour l’achat d’un appartement. Voir qu’elle est son discours sur les populations actuelles et les perspectives de gentrification. Globalement je pense qu’il faut s’intéréssé à eux qui ont une bonne vision du marché.
Bonjour à l’équipe, Les Scot et d’une façon générale la volonté de limiter l’étalement urbain visent à une densification de la ville. Mais par contre coup est‐ce que cela ne favorise pas l’augmentation des loyers et des mètres carré ? La gentrification serait alors le résultat du départ des habitants populaires et non une conséquence. Mais ce n’est qu’une hypothèse…
Bonjour, Quel est le rôle joué par les pouvoirs publics dans le processus de gentrification versus celui exercé par les acteurs privés ? Le Kensington Council à Londres a beaucoup joué au promoteur immobilier (encaissant d’importantes plue‐values au passage) tout en rognant sur les coûts de rénovation de la Greenfell Tower. L’analyse des comptes de nos métropoles permet elle de mettre en lumière des comportements similaires dans l’Hexagone ?
Comment la pression démographique a fait évoluer le circuit de mise en vente des logements à Nantes, dont une part notable échappe désormais aux voies traditionnelles (agences, petites annonces, ect…). La rareté des biens nourrit‐elle une forme de cooptation qui accélère la gentrification ? 😉
il serait sans doute intéressant de s’intéresser à deux points précis : – quel est le moteur de la folie foncière qui s’est abattu sur notre pays ? Ou pour le dire autrement, raconter comment un bien aussi essentiel que le logement n’est devenu rien d’autre qu’un produit financier, dont la valeur peut être totalement décorrélée de sa valeur d’usage. – quels peuvent être les moyens mis en oeuvre par la puissance publique pour tordre le bras au marché ?
gentrification : locataires ou proprios ?
bulle immo et gentrification, l’oeuf ou la poule ?
Quelles pressions des promoteurs immobiliers et sous quelles formes ? Faut‐il densifier les centre‐villes et jusqu’où ?
La gentrification a‑t’elle un impact sur la typologie des propriétaires immobiliers : habitants, petits investisseurs immobiliers, grands propriétaires privés ou institutionnels…
Villeurbanne en limite du 6eme arrdt : les agents immobiliers du 6eme disent ne pas vouloir vendre des appartements au‐dela de la station de metro republique ‑Villeurbanne. plus pres de Cusset donc plus à l’est, cela leur semble‐t‐il trop populaire ? trop cosmopolite ? n’est‐ce pas le debut de la gentrification ds ce secteur ?
Dans quelle mesure les agences immobilières ont‐elles un effet accélérateur sur la gentrification d’un quartier ? Elles jouent un rôle très agressif (exemple : porte à porte dans les immeubles pour convaincre les occupants de vendre), ont un intérêt direct à vendre au plus cher (commission proportionnelle), etc.
Quel constats sociologiques précédent la gentrification ?
Je voudrais savoir quelle est la répartition des logements HLM à Toulouse, tout particulièrement dans le centre ville, en comparaison avec d’autres villes françaises (comparaison de politique d’habitat social).
ce que cache vraiment ce néologismes angliciste bien vague ; le genre de la gentrification ; qui sont et d’où viennent les néobourgeois (sic) qui arrivent à lille par exemple (géographiquement et socialement )
Qui sont les pionniers qui s’y installent en premier ? Qui sont les gagnants de la gentrification ?
De qui parle t on exactement (ex niveau de revenus), où (quartier pop ou cv), les nouveaux sont ils si nouveaux que ça/les pauvres ne bougent ils pas aussi
Si l’enquête ne vise pas à créer encore plus de divisions entre les gens et à donner des arguments supplémentaires à des politiques qui se déchirent médiatiquement mais qui en fait s’entendent très bien dans notre dos, je ne peux être contre. Et donc je ne suis pas contre un article qui viserait à expliquer sans mise en cause et sans prise de partie, un phénomène que nous pouvons tous constater. Si des pauvres vivent dans nos rues ce n est certainement à cause du prix des immeubles du centre ville mais c’est à cause des politiques qui ne s en occupent pas préférant nous désigner des faux coupables (patrons, propriétaires.….) de tous les problèmes qu ils ne cherchent pas à résoudre. Cordialement
Comment expliquer que des villes comme Aubervilliers résistent davantage que Pantin ou Montreuil à l’embourgeoisement ?
Est‐ce un phénomène de longue date ou bien s’est‐il intensifié avec la politique gauchiste de M.Aubry ?
Quel est le profil des gentrifieurs ? Quel pourcentage de familles monoparentales ? Y a plusieurs pôles de gentrifications ? Quels sont les secteurs concernés ? Combien de m² sont concernés actuellement ? Pouvons nous obtenir une carte des évolutions par rapport aux années passées ? A quel rythme cela va t il évoluer ? Quelles incidences sur le foncier, le trafic, la mixité sociale, l’environnement, l’emploi, le coût de la vie ?
Y a t il selon vous des spécificités, des différences, entre ce qui se passe à Lille, Lyon ou Nantes ? ce serait intéressant de creuser ça.
Hello, Au‐delà de la description de ce phénomène, notamment dans ce qu’il a de plus visible (hausse de l’immobilier, transformation des commerces, éviction des classes populaires, etc)
Tout ça me donne envie de faire une petite histoire du Clos Toreau, petite cité du sud de Nantes, coincée entre la Loire, Saint Sébastien sur Loire, l’asile psychiatrique et le boulevard d’accès principal à Nantes. Et aussi à l’époque drive in de la drogue de Nantes Sud, au terrain de football perpétuellement désert.
qui a intérêt à la gentrification et est elle planifiée ?
Bonjour, Effectivement, c’est que nous observons y compris dans les périphéries de certaines villes. Installé depuis plus de 20 ans à Sainghin‐en‐Weppes – commune rurale proche de Lille -, ce phénomène nous touche au point qu’aujourd’hui ce serait difficile de nous y loger. Pendant longtemps cantonné aux centres et aux communes rurales proches de la métropole – la rive droite de la RN 41, cela tend à gagner des localités plus éloignées…
Une situation que j’aimerai comprendre dans ses mécanismes : pourquoi cela ne s’opère t il pas partout dans les principales villes françaises ? cad les 240 premières agglomérations françaises. Y a t il des spécificités et quelles typologies s’en dégagent ? Qu’est ce qui fait qu’un territoire s’embourgeoise et qu’un autre non ? Pourquoi dans une agglomération de taille moyenne en relative chute démographique, le phénomène d’embourgeoisement n’est pas visible ?
1. Le phénomène est‐il général ou les nouvelles populations sont‐elles différentes selon les quartiers ?
Est‐ce que la gentrification se fait par héritage ou par l’arrivée de nouveaux habitants ?
Ce processus est‐il plus prononcé à Lille que dans les autres villes de province que sont Lyon, Toulouse et Nantes ? Si oui comment cela s’explique‐t‐il ?
Qu’est‐ce qui provoque la gentrification d’un quartier ? Pourquoi certains quartiers mais pas d’autres ?
Je ne vois pas vraiment de gentrification autour de chez moi. C’est peut‐être le cas à Bois blancs ? Et encore, si une population plus riche arrive dans ce quartier, je ne crois pas qu’elle exclue la population d’origine. Plus de mixité, est‐ce de la gentrification ?
quels quartiers sont les plus touchés et pourquoi ?
la question se pose probablement différemment d’une ville à l’autre. Ce qui m’intéresserait c’est de parler de Toulouse grande comme Paris en superficie, avec 475000 habitants pour une agglomération de 760 000 habitants
Comparer les évolutions de ces métropoles sur des quartiers précis serait une approche intéressante selon moi du phénomène, pour vous dire franchement, je pense qu’il n’y a pas de différence réelle entre une ville soi disant de gauche et verte comme Nantes et une ville comme Lyon.
Qui la provoque ?
gentrification et chômage ?
je suis ravie de votre initiative et le thème de la privatisation de la ville, la gentrification est central. En effet, il concentre toutes les questions politiques et sociétales, sociales : l’accueil, le partage de l’espace public, son esthétique, le logement et le foncier, l’espace genré, la nature en ville, les commerces de proximité, l’éviction des pauvres, etc. De ma place d’élue, je peux apporter de l’eau à votre moulin à mon humble niveau d’élue d’opposition.
J’aimerai bien lire une historiographie, une frise chronologique de la gentrification d’un quartier pour bien comprendre le procesus dans sa globalité.
Quels sont les acteurs de ce phénomène, au‐delà des ménages de la classe moyenne supérieure qui se logent ?
Je reviens sur une de mes idées de l’autre soir, ça serait intéressant de prendre un quartier sur une vingtaine ou dizaine d’années et de montrer l’évolution démographique, socio‐professionnelle, architecturale, d’un de ces quartiers, pas le plus populaire ni le plus bourgeois, comment dire, la gentrification ordinaire d’une métropole.
Des chiffres précis sur l’évolution des loyers dans un quartier, les dotations des associations et la progression du parc immobilier semi privé.
Mais ce qui m’intéresserait, ce sont des articles qui mettent en perspective cette gentrification avec le passé colonial nantais, avec l’histoire industrielle de cette ville, avec son histoire spécifique (par exemple) . Mon idée principale serait par exemple de montrer l’évolution d’une toute petite partie de la ville sur 30 ou 40 ans, la plus ordinaire possible, pour faire voir dans le plus ordinaire cette gentrification.
- Qu’en est‐il exactement des tensions entre habitants (gentrifieurs et gentrifiés) dans les espaces où cela se produit ? Par exemple à Montreuil entre le haut Montreuil et le Bas Montreuil.
Je trouverais intéressant une enquete du point de vue des personnes évincées par la gentrification : le perçoivent‐elles comme tel ? Est ce qu’elles doivent effectuer des choix de logements contraints et ou ?
La gentrification pousse‐t‐elle réllement hors des quartiers les classes les plus populaires ?
question de la relation pyramide des âges et gentrification à Nantes
1) Sujet plus socio : Les conséquences de la gentrification des villes sur les populations les plus précaires (migrants/SDF/…) certaines municipalités françaises appliquent une politique de délocalisation de ces populations lorsque certains quartiers se gentrifie (Nimes, Grenoble, Paris, Rennes)…
Que vont devenir les gens modestes ? A cet allure, les nantais de souche n’auront plus les moyens de vivre dans leur ville. c’est effrayant !
Je pense qu’il faut surtout interroger les populations locales, souvent, pauvres et/ou racisés qui étaient là avant et qui ont fait de ces quartiers un lieu à l’identité forte et qui se voient aujourd’hui chassées de leurs quartiers, de leurs histoires. C’est un gros problème.
la nouvelle conception de la mixité sociale dans les quartiers HLM qui consiste à construire des nouveaux immeubles de riches à côté des HLM (ex Clos‐Toreau à Nantes) quand il y a 30 ans des classes moyennes étaient en HLm (profs, policiers, infirmiers). Pourquoi ? (il me semble que les conditions d’accès aux HLM ont changé)
A mon sens en ce qui concerne l’immobilier à Lille (premier poste de dépense des ménages ?), il n’y a pas, ou peu, d’élargissement géographique des ilots gentrifiés : il existe une résistance des classes populaires dans les zones classées en politiques de la Ville pour schématiser mais il existe d’autre part un embourgeoisement, et des niveaux de revenus qui vont avec, de plus en plus marqué dans les secteurs bobo‐isés. Il en résulte un clivage plus important et plus, ou bien moins, de mélange. Les zones populaires sont évitées par les classes moyennes… qui ne peuvent plus, ou de plus en plus difficilement, acheter dans les zones gentrifiés ou colonisées par les hauts revenus (les parisiens participeraient à ce phénomène de flambée des prix de l’immobilier par exemple). Pourriez‐vous nous éclairer ?
Sur ce sujet ci‐après, il existe des enquêtes universitaires US assez anciennes (que je n’ai plus hélas), qui démontrent que l’intégration ne se fait plus quand le groupe que l’on intègre pèse plus de 6 % de son environnement proche. Par voie de conséquence, la nécessaire diversification de la population n’est pas simple à gérer.
Enfin, quelle est l’impact des arrêtés anti‐mendicité et comment la municipalité toulousaine gère‐t‐elle la problématique de l’hébergement d’urgence ?
2. Où vont s’installer les habitants traditionnels de ces quartiers ? Est‐ce qu’ils déménagent ou est‐ce qu’il s’agit d’un changement de type de population lors du renouvellement (naturel) des habitants.
Ce qui serait marrant de savoir c’est d’où viennent les farouches opposant à la gentrification. Qui sont tous ces collectifs la croix rousse n’est pas à vendre, sauvons Mazagran etc… Une petite étude sur les leaders (origine géo, diplôme, csp, proprio/locataire) pourrait confirmer – ou infirmer – que ces militants sont l’expression du bien connu phénomène du dernier arrivé qui ferme la porte !
Un réel plaisir de vous lire : enquêtes fouillées étayées mais là, vous biaisez le sujet complètement. Il ne s’agit pas de dire que les centre‐villes se gentrifient mais de questionner l’inéquitable développement des métropoles. Le problème est que les banlieues demeurent pauvres, là est le scandale. L’enjeu, c’est l’inéquitable répartition des richesses, pas la gentrification par elle même. Ce sont 2 symptômes d’un même phénomène. Cette posture est un peu moralo‐gauchisante. Je vous invite à un point de vue plus large 😉
Les étudiants, souvent eux‐aussi précaires mais souhaitant vivre dans le centre‐ville, sont‐ils réellement responsable d’une gentrification (puisque ne gagnant pas toujours beaucoup plus que les classes populaires) ?
Maintenant, la question c’est plutôt comment on fait de l’équilibre ? De l’équilibre entre les personnes jeunes, actifs, qui ont les moyens de louer des appartements onéreux, et les habitant.es actuels, certains en logements sociaux.
5. Quand les quartiers se gentrifient, est‐ce que la police a plus tendance à faire le ménage et à lutter contre les nuisances du quotidien, que dans les quartiers qui restent populaires
Une autre question que je me pose concerne l’avis du Parti Communiste Français sur la question de la gentrification qui menace les plus pauvres dans les banlieues rouges. Merci d’avance.
Quel rôle joue la puissance publique et ses choix d’investissements là‐dedans ?
Les biens communs et le patrimoine public livrés par l’État et les collectivités locales aux promoteurs et investisseurs privés, dans une optique de gentrification. Exemple parmi d’autres à Toulouse : le projet d’aménagement, dans le quartier des Amidonniers, du Bassin des Filtres. Cette propriété de VNF (Voies Navigables de France, gestionnaires du site pour l’État), en lien avec la Ville et Toulouse Métropole dans le cadre du projet de Grand Parc Garonne, est une zone humide et un rare poumon vert tout près du centre‐ville, véritable réserve de biodiversité et joyau du patrimoine bâti, du patrimoine fluvial et hydraulique et du patrimoine immatériel et humain. Le programme, qui a fait l’objet d’un appel à projets, prévoit notamment la construction de 100 logements et d’une résidence seniors de 60 logements. Entre le printemps 2017 et le mois d’avril 2019, les associations, les comités de quartiers et la MJC concernés qui se sont investis dans l’ensemble des ateliers et ont fait de très nombreuses propositions (dont la majeure partie n’a pas été retenue) n’ont plus été associés au projet ni informés d’une quelconque évolution du dossier. Début avril 2019, ils ont pu prendre connaissance des cinq projets retenus par VNF. Sur la prise en compte de l’identité environnementale du site ou du patrimoine fluvial et architectural, sur les équipements, sur la voirie ou les espaces publics, le compte n’y est pas. Affaire en cours.
Est‐ce que l’important vote vert sur Villeurbanne pourrait etre un critere de cette possible gentrification ?
J’aimerais comprendre la part de responsabilité des édiles locaux dans une volonté éventuelle de rendre les villes plus urbaines.
Par ailleurs depuis des années le raisonnement se fait en nombre de logements et non nombre de lieux de vie pour habiter. La gentrification est le résultat temporaire de cette impardonnable confusion. Les actions « Coeur de Ville » doivent corriger cette confusion, mais cela ne sera pas simple…
Existe‐t‐il des exemples précis de villes ayant réussi à contenir la gentrification ? Si oui, lesquelles et comment ?
Quelles relations entre gentrification et lutte contre les illégalismes ? Notamment en tant que politique publique locale. (Voir le cas de la Guillotière, Lyon)
Bonjour, J’aime beaucoup ce que vous faites même si je n’habite pas les villes que vous couvrez Continuez
Personnelement, je n’ai résidé que dans l’une des villes sur lesquelles vous enquêtez. J’ai vécu et observé entre 2010 et 2015 à Nantes et j’ai petit à petit compris et expérimenté personnellement que mes moyens financiers me poussaient naturellement à la périphérie de la ville. Partir fut une libération, plus qu’une déception, car on trouve finalement plus de vie et d’échanges sociaux dans des villes intermédiaires qui sont moins enjeu de luttes économiques, culturelles, et sociales.
Dans tous les cas, bravo pour votre démarche participative et merci d’y inclure les villes proches d’une métropole touchées elles aussi par cet embourgeoisement…
Déjà, difficile d’enqueter sur la gentrification lorsqu’on est journaliste : on appartient déja a la catégorie sociale des gentrifieurs.
On y peut rien, OK, les jeunes actifs vont venir et continuer à venir
4. Est‐ce que ce phénomène n’est pas aussi la conséquence de la muséification des hyper‐centres (et donc qu’il devient désagréable de vivre dans ces quartiers traditionnels des habitants aisés, car il n’y a plus de commerce ni de vie de quartier).
2 ) Sujet plus éco : la corrélation entre la gentrification dt l’explosion du nombre de airbnb/et autres plateformes du même type, les villes deviennent des villes touristiques/musés (c’est le cas actuellement de certains quartiers de Lisbonne au Portugal par exemple), existe‐t‐il des exemples similaires en France ?
Dans quelle mesure le tramway favorise t il la gentrification ?
Je m’interroge sur le rôle des mairies dans les opérations de rénovation / démolition / reconstruction. A Thonon‐les‐Bains (74, mairie de droite) et à Villeurbanne (69, mairie PS) on bétonne à tour de bras. Quels pouvoirs de décision et contraintes ont‐elles sur les types et le nombre de logements à réaliser ? Sur les choix d’architecture et l’urbanisme, la place des espaces verts et autres lieux publics ? Quelles incitations les maires ont‐ils à faire augmenter leur population ?
Décortiquer et expliquer le nouveau PLUH de Lyon
- Est‐ce qu’on ne va pas assister à une réhabilitation de l’architecture corbuséenne, comme normes esthétiques redevenant acceptables ? Autour de l’Eglise de Pantin plusieurs bâtiments sont classés. A la station Raymond Queneau, un immeuble de Paul Chemetov l’est aussi. J’ai vu passé plusieurs annonces immobilières indiquant immeuble d’inspiration corbuséenne pour mettre en avant l’immeuble. Est‐ce que cela a un effet d’éviction des personnes qui y habitent ? Traditionnellement c’est plutôt un habitat populaire ou de classes moyennes. En prenant un de ces immeubles, est‐ce qu’en épluchant des PV d’assemblée générale sur dix ans, par exemple, on peut observer des changements dans les débats entre voisins, des points de tension émergents… etc.
Finalement, la question c’est : comment les projets immobiliers omettent une prise en compte du contexte locale en faveur d’une gentrification forcée par la société, la densité urbaine et le déménagement de certains parisiens dans des villes provinciales :D.
Comment les opérations de rénovations urbaines servent t elle de prétexte à la gentrification ? exemple Roubaix Alma et Epeule.
Vivant les dernières années en HLM près du Clos Toreau, j’ai vu les dernières zones vertes transformées en immeubles face à des bureaux flambants neufs, et la colère des jeunes du quartier qui perdaient leur territoire ; rien de flagrant ou de spectaculaire, mais un lent grignotage de quartiers par une architecture et des habitants nouveaux. Tout cela est un peu vague, en tous cas merci pour vos enquêtes qui m’ont permis de valider mes impressions.
est ce que l’usage de l’espace public diffère/utilisation des moyens de transports (attention au cliché gilet jaunes/bobos, il me semble que les vrais pauvres dans ces quartiers n ont pas forcément de voiture)
Le quartier des Epinettes à Paris est un bon exemple de quartier populaire (Delanoë, dans son premier mandat, avait du faire toute une politique d’éradication de l’habitat insalubre), qui semble avoir été accéléré par la construction de la ZAC clichy batignolles et la construction de la Cité Judiciaire. Dans quelle mesure la ville de paris avait pris des mesures pour contrer la gentrification sur des grands projets urbains comme la ZAC clichy batignolles ? Dans quelle mesure des leçons ont‐elles été tirées et appliquées aux nouveaux projets (exemple rénovation de la porte de la chapelle)
Quel impact ont les militants cyclistes sur les politiques publiques d’urbanisation des villes ? N’est‐ce pas là, également un vecteur de gentrification ?
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Nos événements sur cette enquête collaborative
En janvier et février 2020, Mediacités organisera un événement à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse pour envisager, avec vous, des pistes de solutions au phénomène de gentrification.
Vos initiatives, vos solutions
Bonjour, je suis lilloise depuis 25 ans. J’ai été au RMI, locataire dans le privé et en logement social. J’ai progressé dans ma vie professionnelle, emploi jeune, poste à temps plein, reprise d’études…Depuis 2013, j’ai pu accéder à la propriété grâce aux mesures d’accession sociale de la ville. Certes, j’ai peut‐être eu de la chance, mais je pense que ces mesures encadrant la spéculation ou les prix prohibitifs de la promotion immobilière, freinent la gentrification. Lille reste une ville accessible aux personnes à revenus faibles. Même si rien n’est parfait. Je crois que Lille pourrait être un exemple pour d’autres villes de France. Ce message n’est sans doute pas très intéressant pour un journal qui voudrait enquêter sur de mauvaises pratiques, mais c’est mon témoignage.
Sinon, à titre personnel, je pense que c’est en abandonnant cette recherche du centre et de l’entre soi social que l’on peut commencer à vivre et non reproduire des schémas de pauvreté culturelle : l’entre soi créée toujours de la médiocrité, et c’est toujours dans les interstices que des rencontres entre univers sociaux sont possibles. Ex nantais, je voyais à l’œuvre cet appauvrissement de la vie sociale en centre ville de jour en jour, telle qu’elle existe encore dans les pays du sud de l’Europe ou même en Allemagne.
Quels sont les alternatives locales : vous aviez consacré une tribune à une idée de coopérative immobilière, il y a des projets et des réalisations d’habitat coopératif non spéculatif, quid des OFS (comme à Lille) envisagé par la Métropole (cf article dans la gazette des communes),entre autres possibilités.
Bonjour, je me demande finalement comment démontrer qu’il y a une gentrification réelle dans la métropole nantaise. Dans le sens où la loi SRU, complique la prise en compte réelle de la gentrification dans les statistiques qui finalement la relativise. Il y a certes, un embourgeoisement (bars, petit restau végane etc.) mais qui n’est pas nécessairement suivi de la gentrification du fait de la fameuse mixité sociale. Donc ma question est : comment rendre compte dans les sociabilités cette gentrification puisque statistiquement ce n’est pas le cas (cf. F. Madoré, ségrégation socio‐spatiale)
Comment améliorer la qualité de vie en préservant la diversité sociale.… Peut être grâce au logement social, bon sang mais c est bien sûr c est aussi à ça que ça sert
Bonjour, Je souhaiterai que la gentrification ne soit pas traité comme une action délibérée des particuliers, puisqu’elle résulte de phénomènes complexes et multiples, mais comme une problématique dont la réponse passe par des politiques publiques volontaristes, notamment l’action des collectivités et de l’état sur l’accès au logement et la lutte contre la spéculation.
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