En janvier 2016, Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (MEL), annonçait la réalisation d’une ligne de tramway nouvelle, de dix kilomètres, entre Lille et Lesquin. Depuis, le projet, calé sur l’horizon 2023, n’a guère avancé. Et passé l’effet de surprise, les interrogations se multiplient sur l’utilité de cet équipement, sur son tracé mais aussi sur la pertinence du mode de transport retenu, le coût et le financement de l’infrastructure.
Dans un contexte de mystère et de bouches cousues, justifié par le renouvellement de la concession d’exploitation du réseau de transports en commun (un contrat de 2 milliards d’euros), Mediacités est parti chercher des réponses à ces questions, jusque dans le bureau du président de la MEL. Le point en cinq chapitres, comme autant de cailloux posés sur les rails de ce tram encore fantôme.
Quelle sera son utilité réelle ?
La question‐clé, c’est celle de la finalité du projet. S’agit‐il d’améliorer la desserte en transport collectif de plusieurs quartiers de Lille et des communes de Faches‐Thumesnil et Lesquin ? Ou de relier les gares de Lille à l’aéroport par un lien fixe et rapide ? Ou encore, de rattacher à la ville la zone d’activité Lil’Aéroparc que la CCI prévoit d’aménager sur 40 hectares de champs, près du CRT (Centre régional de transport) ? « Un peu tout cela à la fois », répond, en substance, Damien Castelain. La balance penche quand‐même du côté économique. « La réflexion sur une infrastructure nouvelle est apparue nécessaire au vu des développements inscrits dans nos documents d’urbanisme autour de Seclin et de Lesquin », expose le président de la MEL. Si cela améliore la relation Lille‐Aéroport, ce sera « une cerise sur le gâteau. »
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