Canal Seine‐Nord : défections au sommet, confusion au démarrage

Huit semaines après le lancement de la société chargée de piloter les travaux du Canal Seine-Nord, un ouvrage à 4,8 milliard d'euros, c'est une curieuse épidémie de départs qui frappe ses principaux dirigeants. Au risque de reporter les premiers coups de pioche?

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Pousseur et barge porte conteneur sur la Seine. Photo: Creative Commons/Remi Jouan

C’est un comble ! Pendant des mois, la Région Hauts‐de‐France a réclamé sur tous les tons le lancement effectif de la société de projet du Canal Seine‐Nord, chargée de piloter la réalisation de l’infrastructure. La présidence de son conseil de surveillance a fait l’objet d’une non moins longue bataille politicienne : le conseil régional souhaitait qu’elle échoie à Jean‐Louis Borloo. L’Etat a imposé le député PS de Maubeuge Rémi Pauvros. Et voilà qu’au bout de huit semaines de fonctionnement, l’outil se trouve privé de ses principaux dirigeants… Rémi Pauvros, qui siégeait dans la société au titre de l’assemblée nationale, a été contraint de partir suite à son échec aux législatives. Valérie Létard, nommée membre de la société au titre de la Région, n’y siège pas : elle anticipe sur sa possible élection au Sénat en septembre, qui provoquera son départ de l’assemblée des Hauts‐de‐France. Quant au directeur venu de Voies Navigables de France, Marc Papinutti, il a quitté la péniche pour un poste de conseiller au ministère des transports, laissant ses adjoints assurer un intérim qui durera au moins tout l’été. Et puis, il y a le cas du vice‐président de la société de projet, un certain Gérald Darmanin (lire l’encadré ci‐dessous).

« Tout cela crée un vide et c’est embêtant »

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Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

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Par Bertrand Verfaillie

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