Dans la métropole lilloise, 237 000 mètres carrés de bureaux sont vides. Le calcul a été établi par BNP Paribas Real Estate, la filiale immobilière de la banque. L’estimation de son concurrent Arthur Loyd, l’un des principaux commercialisateurs de la place, est plus élevée encore : près de 300 000 mètres carrés de surfaces vacantes, dont 58 500 dans des immeubles neufs et 240 000 dans des bâtiments « de seconde main » ! Des chiffres énormes, supérieurs même à la situation toulousaine, déjà étudiée par Mediacités. Ils n’ont pourtant rien d’inquiétant, affirment les professionnels du secteur. « Un peu plus de 213 000 mètres carrés tertiaires ont été acquis ou pris en location par des entreprises en 2017 dans l’agglomération, souligne Yves Noblet, directeur régional de BNP Paribas Real Estate. Le stock correspond donc à 13 mois de transactions. Et même moins d’un an, si l’on ne considère que les bureaux neufs. C’est à peine suffisant. » Daniel Dorchies, président d’Arthur Loyd, confirme : « Le marché lillois est très dynamique depuis une décennie. Les surfaces « disponibles » ne le restent pas longtemps. »
Tout de même, l’offre ne se renouvelle pas intégralement en l’espace d’une année. Quelque 70 000 à 80 000 mètres carrés dédiés à l’activité tertiaire sont inoccupés de longue date. Il s’agit de bâtiments anciens nécessitant une rénovation lourde, poursuit Daniel Dorchies. Une partie d’entre eux, que les commercialisateurs hésitent à quantifier (30 000 m …