Pourquoi les Roms sont‐ils moins nombreux dans la métropole ?
Selon la préfecture du Nord, près de 1200 personnes, soit 365 familles, vivent actuellement dans des « campements illicites », la plupart du temps dans l’agglomération lilloise. C’est presque trois fois moins qu’en 2012 : la préfecture dénombrait alors près de 3000 personnes en bidonvilles, soit 500 familles. Ces chiffres concernent essentiellement des personnes de culture rom.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse. « De nombreuses familles se sont insérées, les adultes ont trouvé un emploi et les enfants font des études », souligne Daniel Barnier, préfet délégué à l’égalité des chances, chargé du dossier dans le Nord. Les expulsions répétées ont aussi certainement incité certaines familles à rester dans leur pays d’origine. D’autres ont tenté leur chance dans d’autres régions, voire d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre.
Il n’y a pas d’appel d’air, contrairement à ce que soutient l’extrême‐droite. Les arrivées sont de plus en plus rares, même si les Roms, citoyens européens, peuvent venir en France quand ils le souhaitent. « Il est possible que les gens sachent qu’il est devenu très difficile de trouver des terrains où s’installer », estime Frédéric Béague, responsable de l’association humanitaire William Penn.
Quelles sont les conditions de vie dans les bidonvilles ?
Il existe une vingtaine de bidonvilles dans la métropole, constitués par des familles très pauvres, bien connues des associations. « Certaines sont là depuis dix ans et ont affronté d’innombrables expulsions », pointe Dominique Plancke, militant du collectif Solidarité Roms Lille métropole. Neuf familles sur dix sont originaires …