Manque de logements du Crous à Lille : les raisons d’une extrême pénurie

Constructions insuffisantes, bâtiments en cours de réhabilitation, faible rotation aggravée par le Covid… les étudiants de la métropole de Lille n’ont jamais eu autant de mal de trouver une chambre en résidence universitaire. Explications et amorce de solutions.

Résidence Bachelard
La résidence universitaire Boucher à Villeneuve d'Ascq, en cours de réhabilitation. Photo : Sheerazad Chekaik-Chaila

C’est encore plus vrai cette année : les étudiants et les étudiantes de la métropole lilloise éprouvent les pires difficultés à se loger. Dans le parc du Crous, qui gère les résidences universitaires de l’agglomération, le taux de tension entre l’offre et la demande explose. Un exemple ? La résidence Le Belvédère, à Point‐de‐Bois (Villeneuve d’Ascq), qui dispose de 210 chambres, n’en comptait que 18 vacantes pour la rentrée. D’où une moyenne de 122 demandes par chambre !

Si la situation n’est pas aussi tendue dans le reste de la région, le Crous n’avait que 2 000 chambres à proposer aux quelque 180 000 étudiants de l’académie de Lille, dont une bonne moitié sont inscrits dans la métropole lilloise. Tous n’en font pas la demande mais les chances d’obtenir un logement sont bien maigres pour celles et ceux qui déposent un dossier. Elles s’amenuisent encore lorsque les étudiants et étudiantes ne formulent qu’une seule demande dans une seule résidence. D’autant que la rotation est faible : les étudiants qui ont déjà signé un bail l’année précédente s’empressent de le renouveler. Ils sont 6300, tous niveaux confondus, à avoir ainsi conservé leur logement pour cette nouvelle année universitaire.

Une rentrée singulière, chamboulée par les effets de la crise sanitaire. Les examens reportés et les stages décalés ou annulés ont conduit environ 80 étudiants de masters (bac+5) de la métropole lilloise à garder leur chambre un peu plus longtemps que prévu, creusant davantage la pénurie. « Pour une part non négligeable, ce sont des étudiants internationaux qui, pour certains, ne savent pas quand ils pourront reprendre l’avion », précise Emmanuel Parisis, directeur du Crous de Lille.
13,5 % des étudiants logés en résidence …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Sheerazad Chekaik-Chaila

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes