Drogue : Lille aura‐t‐elle sa salle de consommation à moindre risque ?

Promesse de campagne de Martine Aubry, l’expérimentation à Lille de ce que certains appellent à tort une « salle de shoot », doit absolument se faire dans les six prochains mois pour être autorisée. Mais la Ville peine encore à s’engager sur le choix du quartier où l'installer.

Salle de shoot Strasbourg
L'Argos, la salle de consommation à moindre risque de drogues ouverte à Strasbourg en novembre 2016. Photo : Pqr/ L'Alsace / MaxPPP

Sujet explosif, la création d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) à Lille est revenue sur le devant de la scène le 5 février dernier. Après l’envoi d’un courrier à la maire de Lille le 22 janvier, les élus écologistes lillois ont interpellé Martine Aubry lors du dernier conseil municipal. Il y a en effet urgence si la Ville veut déposer un dossier au Ministère de la Santé pour obtenir l’ouverture d’un lieu permettant de prévenir les conduites dangereuses et éviter l’usage de drogues dans la rue, les parcs ou les cages d’escalier.

Le sujet est une arlésienne à Lille. Depuis 2010, il est sur la table. Lille est l’une des premières villes, malgré l’opposition de l’opinion publique, à s’être intéressée à ces expérimentations menées dans d’autres pays. Le débat reste vif entre ceux qui prônent la prévention de l’usage et la réduction des risques et ceux qui ne veulent pas d’exception à la lutte contre la drogue. Paris a ouvert en octobre 2016 le premier espace d’injections supervisées, adossé à l’hôpital de Lariboisière. Anne Hidalgo souhaite ouvrir de nouvelles salles mais le Préfet de Paris Didier Lallement y est opposé. Une deuxième structure est ouverte à Strasbourg, gérée depuis novembre 2016 par l’association Ithaque.
Le temps presse
C’est la loi santé de janvier 2016 qui a autorisé l’ouverture de ces SCMR pour une période d’expérimentation de six ans « à compter de la date d’ouverture du premier espace ». Celui de Paris, en l’occurrence. A mi‐parcours, le 15 juillet 2019, le ministère des Solidarités et de la Santé publie un arrêté réduisant …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Cet article concerne la promesse : 
Voir toutes les promesses de vos élus

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Laurie Moniez

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes