D'après l’Union nationale des propriétaires immobiliers, la taxe sur le foncier bâti à Lille a bondi de 36 % entre 2010 et 2020, faisant de la capitale des Flandres la troisième grande ville de France où cette hausse est la plus forte. Mais ce chiffre appelle des explications...
L’info a fait les choux gras de la presse en début de semaine : selon une étude de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe sur le foncier bâti connaît une flambée en France depuis 10 ans : + 27,9 %. Et le phénomène serait particulièrement accentué à Lille où elle a bondi de 36 % entre 2010 et 2020. Soit la troisième plus forte hausse des 50 villes les plus peuplées de France, ex‐aequo avec Clermont‐Ferrand. Seules Villeurbanne (36,8 %) et Nantes (37,5 %) font pire.
Cela dit, ces chiffres bruts méritent quelques explications. Car les municipalités ne sont pas les seules responsables de cette inflation. A Lille, le taux de la taxe foncière de la commune a certes bondi de 23,56 % à 29,06 % entre 2010 et 2015 mais il est resté stable depuis. Malheureusement, il faut tenir compte également des hausses décidées par le département du Nord dont le taux est passé de 15,13 % à 19,29 % en dix ans. Ce ne sera plus le cas à partir de 2021. La part départementale de la taxe foncière a en effet été transférée aux communes. Le taux global communal lillois est ainsi désormais de 48,66 %.
Une hausse également poussée par l’État
Reste que les taux ne sont pas les seules variables qui déterminent le montant de la facture présentée aux propriétaires. Ils s’appliquent à une base d’imposition égale à 50 % de la valeur locative du bien. Or ces bases sont revalorisées chaque année par le gouvernement et soumises au vote du parlement à l’occasion de la loi de finances …