« Rigueur » est un mot que Martine Aubry n’aime pas. Il n’apparaît d’ailleurs jamais dans les communications budgétaires lilloises. Il est pourtant dans les esprits. Et pour cause : au fil des années, les marges de manoeuvre financières de la ville se sont réduites. Le mouvement a été lent, continu, et lourd de conséquences. Lorsque la maire de Lille a été élue, en 2001, les charges de personnel représentaient 52% des dépenses de la ville. En 2020, elles frôlent les 64%, alors que l’orthodoxie budgétaire recommande de ne pas dépasser 57% à 58%, ce qui est le niveau où se tiennent les villes de taille comparable comme Montpellier, Strasbourg, Rennes, Bordeaux et Nantes.
Finances des communes : Lille à la recherche de marges de manoeuvre
Une dette relativement élevée et vingt ans de hausse des dépenses de personnel obligent la ville à la prudence, d’autant qu’elle semble avoir atteint un plafond sur le plan démographique.