Face à la multiplication des épisodes de canicule, la ville de Lille installe désormais chaque été des brumisateurs géants dans l’espace public, de la Citadelle au parc Jean‐Baptiste Lebas. Elle a aussi établi une carte des lieux de fraîcheur, très utile quand l’air devient trop lourd. Ce qui aurait paru insolite hier devient notre quotidien. Le changement climatique nous oblige à mener à la fois une politique d’atténuation, pour tenter de réduire les émissions de CO2, et une politique d’adaptation, pour nous protéger au maximum des fortes chaleurs et des pluies intenses.
La ville de Lille et la Métropole européenne de Lille (MEL) reprennent clairement ces deux objectifs dans leurs plans climats respectifs, adoptés en 2021. Mais les deux collectivités communiquent davantage sur l’objectif d’atténuation. « La politique d’adaptation est fondamentale mais difficile à expliquer », reconnaît Audrey Linkenheld, première adjointe (PS) de la ville de Lille et vice‐présidente de la MEL chargée du climat. « Il ne faut pas donner l’impression qu’en prenant ce type de mesures, on néglige les mesures d’atténuation ou qu’on botte en touche. »