L’horizon s’assombrit pour le nouveau palais de justice de Lille, dont la construction a débuté au printemps à la frontière entre Lille et La Madeleine. « Sous‐calibré », « inadapté aux besoins des avocats », « déshumanisant » en ce qu’il imposera des espaces strictement étanches entre justiciables et magistrats, « peu accessible »… La liste des récriminations des professionnels de la justice lillois sur le remplaçant du vieillissant bâtiment de l’avenue du Peuple belge est si longue qu’elle pourrait constituer un inventaire à la Prévert.
« Le souci est qu’on donne aux architectes le soin de concevoir des bâtiments alors qu’ils ne connaissent pas la réalité de nos métiers », jugeait très gravement Marie‐Christine Dutat, avocate en droit de la construction et bâtonnière du Barreau de Lille, dans une interview accordée à Mediacités il y a quelques mois. Le projet du cabinet d’architecte OMA – notamment à l’initiative du Grand Palais et d’Euralille – semble faire l’unanimité contre lui.