Le maintien en bon état du réseau électrique est un sujet complexe mais qui concerne tout le monde : ménages, collectivités locales comme entreprises. On parle ici de pylônes et de poteaux, de fils aériens et de câbles enterrés ou de transformateurs… Leur entretien est au coeur des contrats de concession signés pour 20 à 30 ans entre les communes, métropoles et autres communautés de communes, propriétaire des réseaux, et le distributeur d’électricité Enedis, chargé de les exploiter.
A travers ces contrats, cette entreprise, filiale à 100 % d’EDF, s’enorgueillit d’être aujourd’hui gestionnaire de « 95 % » du réseau électrique français. Mais ce monopole public est loin d’être gagnant pour les collectivités locales et les contribuables. Les décideurs publics locaux font en effet cadeau à Enedis de centaines de millions d’euros sans prendre aucune garantie sur les investissements à réaliser. En cause : un modèle de contrat négocié en 2017 par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et France urbaine, association qui rassemble les métropoles et les communautés d’agglomération.
Le contrat signé par la métropole de Lille est antérieur à cette norme. Conclu en 1992, il a fait l’objet d’avenants successifs et s’applique aujourd’hui à 89 communes, dont Lille, Roubaix et Tourcoing depuis 2016. Il court jusqu’en 2031. Mais il est tout aussi problématique.
Aucun contrôle de la MEL sur son réseau
Pour Stéphane Baly, élu écologiste métropolitain, « Enedis a certes fait des investissement à la fin des années 1990 mais depuis : zéro ! Or le manque d’investissement a un impact direct sur les habitants. » Une accusation …