Il n’y aura pas eu finalement de vague Bardella dans le Nord, tout juste une vaguelette. À l’inverse du Pas‐de‐Calais dont dix des douze circonscriptions sont désormais acquises au Rassemblement national, l’extrême-droite ne remporte dans le Nord qu’un siège de plus qu’en 2022, pour porter son total à sept sur les vingt‐et‐une circonscriptions du département.
La faute à un front républicain diablement efficace dans le contexte d’une mobilisation électorale encore légèrement plus forte qu’au premier tour : 64,68 % contre 64,15 % il y a une semaine. C’est 20 points de plus qu’au second tour des législatives de 2022. Cette hausse de la participation a certes favorisé le Rassemblement National mais elle traduit surtout la mobilisation d’électeurs désireux de lui « faire barrage ».
Il faut toutefois noter le particularisme nordiste : contrairement à l’ensemble du pays, le front républicain n’a pas permis à la gauche de gagner des sièges. Le barrage a joué avant tout à l’avantage des candidats d’un « bloc central républicain » quand ceux‐ci étaient opposés en duel à un candidat du RN. Dans le Nord, dans les sept circonscriptions où cette configuration s’est présentée, les candidats de la droite et du centre l’ont à chaque fois remporté, même si c’était parfois d’un souffle [lire plus bas]. À l’inverse, une seule circonscription a vu un RN affronter un candidat de gauche investi par le Nouveau Front populaire et celui‐ci a perdu (le maire PS de Douai Frédéric Chéreau dans la 17e circonscription)
Dans le Nord, un « barrage » presque total au RN
Le RN a pourtant vécu un