En annonçant mardi la suppression de 2 389 emplois en France, dont plus d’un millier dans le Nord, le Pas‐de‐Calais et la Picardie, Auchan s’est résolu à prendre le plus grand plan social de son histoire commencée il y a soixante‐trois ans dans la banlieue lilloise. Mais ce n’est pas le premier. Le distributeur français fondé par Gérard Mulliez avait déjà décrété en septembre 2020 la suppression de 1 475 postes dans l’Hexagone, après un plan de départs volontaires de plus de 500 personnes en janvier de la même année.
Voilà une douzaine d’années que le groupe est en difficulté. Pour justifier de telles coupes dans des effectifs – qui représentent 54 000 emplois en France -, il n’hésite pas à dresser lui‐même un bilan sévère de ses performances. « Depuis 2012, Auchan subit une baisse constante de fréquentation en magasin et une dégradation de ses résultats. Sur la période, et avant l’intégration des magasins Casino, sa part de marché a chuté de 12,1 % à 8 %, ses revenus ont reculé de 2,26 milliards d’euros et son Ebitda (résultat d’exploitation, ndlr) a été divisé par 6 », peut‐on lire dans son communiqué.
Plans de relance à répétition et valse des dirigeants
La faute, on le sait, à la décadence du mod …