« Il n’y aura pas de coupes budgétaires », se félicite Christian Poiret, le président du département du Nord (Divers droite). La collectivité a adopté, le 23 avril, un budget 2025 quasi stable par rapport à 2024 – pour près de 3,9 milliards d’euros. L’optimisme affiché par la majorité tranche néanmoins avec le ton très alarmiste employé ces derniers mois dans la presse ou dans l’hémicycle. Christian Poiret avait en effet menacé de procéder à des « arbitrages sévères », avant de finalement reculer, privilégiant « l’optimisation des dépenses ». Une longue période d’incertitude qui avait retardé l’adoption du budget.
Le département obtient un sursis pour 2025 en allant piocher, pour la troisième année consécutive, dans ses réserves. 70 millions d’euros de provisions sont ainsi ponctionnés, sans quoi la situation aurait été « bien plus critique ». La majorité Union pour le Nord avait en effet décidé de faire des réserves en début de mandat, lorsque le contexte économique et immobilier était plus favorable, le département percevant des taxes sur les transactions immobilières (frais de notaires).
https://www.mediacites.fr/entretien/national/2025/03/10/budgets-des-collectivites-les-finances-locales-ont-fait-les-frais-de-visees-nationales/
Les deux jours de débats ont été l’occasion de revenir maintes fois sur « les décisions nationales non concertées et imposées », qui asphyxient les finances des départements de France. « Le point de rupture est atteint, sans réponse nationale …