Grève des éboueurs de Lyon : Pizzorno tente de casser le mouvement

Après quinze jours de grève, dix salariés de la société de collecte des ordures ménagères étaient assignés au tribunal mercredi matin par leur employeur. Entre pressions judiciaires et recours à des intérimaires, le délégataire du Grand Lyon joue plus que jamais la carte du pourrissement du conflit.

Pizzorno eboueurs Lyon
Collecte des déchets à Villeurbaine par Pizzorno, 2017. Photo : A.Campi/We Report.

 

[Actualisation, jeudi 18 avril, 11h45] Ouverture de négociations après un revers judiciaire pour Pizzorno

Le tribunal d’instance de Lyon a rendu jeudi matin une ordonnance de référé déboutant le groupe Pizzorno de l’ensemble de ses demandes. La société de collecte des ordures ménagères avait assigné jeudi dix éboueurs grévistes devant le tribunal de Lyon, pour demander l’évacuation du piquet de grève installé depuis le 2 avril devant le siège de Vénissieux. « Le tribunal a estimé que les agissements des grévistes ne constituaient pas un trouble manifestement illicite, et que Pizzorno ne démontrait pas l’existence d’un abus du droit de grève », résume Lucie Davy, l’avocate des grévistes. 

Selon Frédéric Leschiera, responsable syndical Solidaires‐Rhône, des négociations sont prévues jeudi à 13h entre les délégués SUD de Pizzorno et Frédéric Devalle, directeur général délégué du groupe, venu à Lyon pour l’occasion. « Ils pensaient arriver en position de force, avec une décision du tribunal nous forçant à lever le piquet de grève, mais c’est l’inverse qui s’est produit », s’est‐il réjouit.

Mercredi soir, la Métropole de Lyon avait annoncé que Pizzorno s’était engagé

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Par Mathieu Périsse / We Report

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