C’est un incontournable des campagnes municipales. Même si l’heure est au verdissement général des programmes et à la prise de conscience environnementale, rares sont les candidats à faire l’impasse sur les questions de sécurité. En la matière, les options sont limitées pour les mairies : elles peuvent miser sur la vidéosurveillance [lire notre grande enquête à ce sujet] ou préférer la création de dispositifs de prévention, via le recrutement d’éducateurs par exemple. Mais les promesses – rarement à la baisse – sur les effectifs de la police municipale restent un angle d’attaque privilégié.
Au jeu des effets d’annonces, la droite et l’extrême-droite font la course en tête. A Lyon, le candidat Les Républicains Étienne Blanc veut ainsi doubler le nombre d’agents de la police municipale, pour porter leur nombre à 600, tout en les armant intégralement (seul un tier d’entre eux le sont actuellement). Un doublement également proposé par la tête de liste du Rassemblement national à Lyon, Agnès Marion. Dans le reste de la Métropole, le RN a fait des effectifs de police un marqueur majeur de sa campagne. A Givors, le patron départemental du parti Antoine Melliès propose ainsi de passer « de trois à dix‐huit temps plein ». Soit une multiplication par six des effectifs locaux.
Mais les macronistes et la gauche ne sont pas toujours en reste. A Villeurbanne, la candidate EELV Béatrice Vessiller propose ainsi d’augmenter d’un million d’euros le budget sécurité de la ville, pour recruter des médiateurs, mais aussi des policiers. « Le nombre de policiers municipaux à Villeurbanne (39) est très inférieur à celui de villes comparables …