Avant le 22 mai prochain, 18 heures, les candidats victorieux comme malheureux des élections municipales devront déposer le détail de leurs dépenses électorales auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). En attendant, et à quelques jours de leur renouvellement, Mediacités s’est penché sur les comptes de campagne des maires élus en 2014 dans le Rhône, à la tête de communes de plus de 9000 habitants. Où l’on découvre qui sont les plus dépensiers et quels partis mettent le plus la main à la poche.
La caladois Bernard Perrut, champion départemental
Commençons par Villefranche‐sur‐Saône. Pour être reconduit à la mairie il y a six ans, Bernard Perrut (UMP) avait dû batailler ferme. Et il n’avait pas lésiné sur les moyens : 56 777 euros de dépenses totales de campagne, soit 14,5 euros par voix obtenue au second tour, record départemental ! Pour être élu, le député caladois (qui se présente en 7e position sur la liste de Thomas Ravier cette année) aura donc dépensé quatre fois plus que Daniel Valéro, le maire UMP de Genas, élu en 2014 avec « seulement » 3,50 euros dépensés par voix obtenues au premier tour.
En 2014, comme en 2008, Bernard Perrut avait dû affronter un redoutable adversaire en la personne de Pascal Ronzière. Au second tour, le jeune conseiller municipal divers droite avait recueilli plus de 31% des voix et Bernard Perrut moins de 40%. Pour son successeur à la maire de Villefranche‐sur‐Saône depuis 2017, l’UDI Thomas Ravier, la prochaine échéance municipale s’annonce plus sereine – et sans doute moins coûteuse – puisque celui‐ci fait alliance avec Pascal Ronzière, 3e sur la liste du sortant et pressenti pour être le futur président de la Communauté d’agglomération Villefranche‐Beaujolais‐Saône.
Dans trois communes de gauche de la Métropole de Lyon, les maires ont, eux aussi, beaucoup dépensé – entre 10 et 12 euros par voix obtenues – pour être élus ou réélus en 2014. C’est le cas à Vaulx‐en‐Velin, où la socialiste Hélène Geoffroy réussissait son pari d’enlever la ville au PCF, qui la détenait depuis l’entre …