La France insoumise, quel numéro de téléphone ? Alors que leurs hiérarques nationaux enquillent des nuits blanches de négociations, dans le Rhône, l’union de la gauche s’est transformée pour les militants et responsables politiques en longue attente sans interlocuteur à qui se vouer. « Le problème avec les Insoumis, c’est que tout est trop vertical… En dehors du chef suprême, on ne sait pas trop à qui parler », grinçait, ce lundi, Marc Cachard, secrétaire général de la fédération du Parti socialiste (PS). « Je suis toujours un peu perdue dans leur fonctionnement. Au niveau local, c’est compliqué », abonde sa camarade Cristina Martineau, adjointe au maire de Villeurbanne et investie par son parti dans la 6e circonscription.
C’est un fait : au soir du premier tour de l’élection présidentielle, Jean‐Luc Mélenchon a dominé ses adversaires écologiste, communiste et socialiste dans les urnes lyonnaises et dans celles des autres communes de la Métropole. Mais pour rassembler la gauche en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains, La France insoumise (LFI) a dû et doit encore, concernant le PS, composer avec les contextes locaux alors même que les mélenchonistes sont bien moins structurés dans l’agglomération lyonnaise que leurs interlocuteurs. C’est le cas à Villeurbanne et à Vénissieux, fiefs respectivement rose et rouge.
Dans le premier, dont les frontières correspondent au périmètre de la 6e circonscription, les discussions achoppent sur le parachutage de l’insoumis Gabriel Amard [lire plus bas]. Dans le second, la candidate déçue du PCF, Michèle Picard, a fait savoir mardi soir, quelques heures après l’annonce d’un accord avec les Insoumis, qu’elle souhaitait maintenir sa candidature en dépit du choix de la direction de LFI de soutenir celle de Taha Bouhafs.
A Lyon, EELV conserve le leadership
Rien de tel à Lyon. Dans la troisième ville de France, où Jean‐Luc Mélenchon a fait