C’était l’un des secrets les mieux gardés de la République, ce sont désormais des données publiques qui feront – peut‐être – avancer la cause du vivre‐ensemble parmi les plus jeunes. Du moins, documentent‐elles avec précision le manque et le besoin de mixité sociale dans bon nombre de collèges, publics ou privés.
De quoi parle‐t‐on ? En octobre dernier, suite à près de trois années de démarches du journaliste Alexandre Léchenet, le ministère de l’Éducation a rendu public les indices de position sociale (IPS) de tous les collèges de France. Cet indicateur résulte d’une opération complexe qui mélange des critères comme le niveau de diplôme des parents, leurs revenus, leurs pratiques culturelles ou encore les conditions de leur logement.
Le plus important d’entre eux reste les professions exercées par les « darons » des collégiens, auxquelles les statisticiens attachent des valeurs qui déterminent le contexte « plus ou moins favorable » à la réussite scolaire. Ces valeurs oscillent entre 38 (profession du père non renseignée et mère au chômage n’ayant jamais travaillé, par exemple) à 179 (père ingénieur et mère professeure des écoles, autre exemple). L’IPS de chaque établissement correspond à leur moyenne. Pour les collèges de la Métropole de Lyon, la fourchette va de