Ils sont venus, ils sont tous là. Le 7 février dernier, une cinquantaine d’élus locaux, dont les principaux maires Les Républicains de l’agglomération lyonnaise, se rassemblent à Oullins‐Pierre‐Bénite à l’invitation du premier édile de la commune, Jérôme Moroge. Le temps d’une photo de famille grandeur nature, alignés derrière une longue banderole façon tête de cortège syndical, la droite locale dénonce à l’unisson la gouvernance « autoritaire » des écologistes.
Cette fois‐ci, la fronde est partie du projet de la Voie lyonnaise n°6, la piste cyclable à double sens qui doit traverser le centre d’Oullins. Mais qu’importe au fond, l’essentiel est de marteler le leitmotiv d’un supposé mépris du pouvoir écologiste à l’égard des communes de la Métropole (entonné dès septembre 2021 avec une première « fronde des maires »). Et, surtout, de le mettre en scène pour les caméras et les électeurs. La droite lyonnaise veut croire que l’ère verte ne sera qu’une parenthèse. Que 2026 sonnera enfin son retour aux manettes un quart de siècle après l’élection de Gérard Collomb en 2001. Que cette fois, c’est la bonne. Reste à