Après le crash du projet I‑Site, quel avenir pour l’Université de Nantes ?

Le projet de Nouvelle université à Nantes (NUN) devait changer la face de l’établissement et le faire entrer dans le top 100 européen. Mais le vote négatif de Centrale Nantes, le 9 octobre dernier, a tout remis en cause. Et créé un climat d’incertitude financière, académique et politique. Mediacités fait le point en quatre questions.

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Johanna Rolland, Olivier Laboux (président de l'Université ) et Francky Trichet en visite dans la Halle 6 sur l'ile de Nantes. Photo : Thibault Dumas

On le dit littéralement « sonné », au point de laisser régner un grand « flou » sur son campus. Une chose est sûre : le président de l’Université de Nantes, Olivier Laboux, a passé une semaine particulièrement éprouvante. Et pour cause : en rejetant les statuts de la Nouvelle université à Nantes (NUN), mercredi 9 octobre, le conseil d’administration de Centrale Nantes a purement et simplement signé l’arrêt du projet qu’il portait depuis bientôt huit ans. Quatre années de négociations épiques et de travaux mobilisant plusieurs centaines de personnes, devaient aboutir le 1er janvier prochain à la création de Nantes Université, rassemblant la fac, Centrale mais également le CHU de Nantes et l’Inserm. Un projet dont Olivier Laboux n’envisageait pas l’échec, ne prévoyant aucun plan B, comme en témoignent les termes alambiqués des communiqués publiés mercredi dernier par les deux établissements. Tout comme le silence assourdissant auquel ils s’astreignent depuis.

[Mise à jour du 21 octobre : Depuis la parution de cet article, Olivier Laboux a pris la parole. Dans un message adressé au personnel de l’Université et envoyé le 18 octobre, il annonce son désir de créer coûte que coûte la Nouvelle Université nantaise. Sans Centrale, donc, mais avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture (Ensa) et l’Ecole des Beaux‐Arts de Nantes. Dans ce texte, que nous reproduisons à la fin de cet article, il s’en prend aussi vertement à la direction et au conseil d’administration de Centrale, dont « la responsabilité (…) est engagée ». Il regrette notamment sa « méconnaissance du projet » et déplore « la campagne de désinformation » ayant, selon lui, précédé le vote.  

« On aimerait que la présidence nous dise : « Centrale refuse ? Dont acte. Désormais on fait ça, ça ou ça » », s’alarme un directeur d’UFR. Mais rien. Depuis une semaine, les réunions de crise succèdent aux réunions de crise. « Le Président est toujours en échange avec les différents partenaires du projet, assure la direction de la communication de l’Université à Mediacités, tout en déclinant notre demande d’interview. Il prendra la parole très certainement cette semaine. D’ici là, il ne peut pas s’exprimer, n’ayant pas toutes les réponses pour le moment… » En attendant les siennes, voici déjà celles de Mediacités aux nombreuses questions qui se posent sur l’avenir de l’université nantaise …

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Par Thibault Dumas

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