Ce doit être ce que l’on appelle la rançon du succès. Après des années passées à célébrer le « miracle nantais », qui a vu la ville et son agglomération se hisser au rang des plus attractives de France, voilà que cette réussite est remise en cause. Par une partie des habitants, inquiets de la flambée des prix du logement et des nuisances en tout genre engendrées par l’augmentation de la population. Et par les politiques qui, de façon plus ou moins virulente, en ont fait un enjeu des prochaines élections municipales. C’est particulièrement vrai à Nantes et cela pourrait l’être tout autant dans d’autres communes parfois éloignées de la ville centre et de ses voisines. Car si la métropole a vu le nombre de ses habitants exploser ces dix dernières années, au point de figurer parmi les plus dynamiques de France (derrière Montpellier, Toulouse et Rennes), le phénomène dépasse largement ses frontières pour s’étendre à la quasi totalité du département. Pour en prendre la mesure, Mediacités s’est plongé dans les chiffres du recensement publié par l’Insee.
Commençons par une vue d’ensemble. Près de 150 000 habitants gagnés en 10 ans dans le département de Loire‐Atlantique, qui en compte désormais 1,395 millions, c’est beaucoup. + 12% de cr