Christelle Morançais face au mur de la relance économique

Plutôt discrète au début de la crise sanitaire, la présidente (LR) du conseil régional des Pays de la Loire se retrouve en première ligne à l’heure de gérer les conséquences économiques du confinement. Et en profite pour se mettre en avant. Une façon de combler son manque de notoriété à un an des prochaines élections régionales.

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Christelle Morançais, au Mans, en 2014 / OLIVIER BLIN/MAXPPP

Cette fois, l’heure est enfin au déconfinement. Et avec lui éclot la peur de voir la crise économique s’enraciner. L’économie… L’une des compétences propres d’une collectivité plutôt discrète, voire attentiste, jusqu’ici dans la gestion de la crise : le conseil régional. Pourtant, « il ne peut qu’avoir un rôle important, analyse Éric Landot, avocat spécialiste des collectivités locales. En matière économique, c’est lui le pilote de l’avion ». Un rôle d’autant plus important que la collectivité sera attendu au tournant de la relance : beaucoup l’oublient, mais les élections régionales doivent justement se tenir dans moins d’un an désormais, en mars 2021.

Rien d’étonnant, donc, à ce que l’on voie émerger depuis quelque temps une personnalité plutôt inaudible jusqu’ici : Christelle Morançais. Dans une crise d’où émerge la figure symbolique du maire, et notamment la nantaise et socialiste Johanna Rolland, la présidente (LR) de la Région Pays de la Loire a enfourché le cheval économique pour exister. Depuis elle le clame sur tous les tons et tous les médias, même nationaux : « Il est vraiment très urgent de faire redémarrer nos entreprises et de sauver le maximum d’emplois là où le taux de contamination et de propagation du virus est très faible
Région relativement épargnée
1,9 % seulement de la population ligérienne était infecté par le Covid‐19 au 11 mai, selon une étude de l’Institut Pasteur. Contre 12,3 % en Île‐de‐France ou 11,8 % dans le Grand Est. Un chiffre bas et conforme à ceux de tout l’arc Atlantique, à l’image de la Bretagne voisine (1,8%). Au moment du (premier) pic épidémique à la mi‐avril moins de 200 patients étaient en réanimation dans les hôpitaux des Pays‐de‐la‐Loire, dont un quart avaient été transférés d’autres …

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Par Thibault Dumas

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