Du jamais vu… Entre le premier et le second tour des élections municipales, dimanche, plus de cent jours se seront écoulés. Cent jours pendant lesquels la sécurité et l’attractivité de Nantes, thèmes phares de la campagne du premier tour, ont cédé place aux questions de santé et aux inquiétudes sur la situation économique. Sans pour autant que les programmes des trois candidates encore en lice n’évoluent autrement qu’à la marge.
Ainsi, avant même que le coronavirus ne fasse irruption, la construction du futur CHU sur l’île de Nantes faisait déjà figure de pierre d’achoppement entre Laurence Garnier (LR), farouchement hostile au projet, et Johanna Rolland (PS) qui le soutient mordicus, comme Valérie Oppelt (LREM). Avant même l’avènement de « l’urbanisme tactique », le développement du vélo et des infrastructures cyclables tenaient, eux aussi, une place importante dans les programmes. Tout comme le « verdissement de la ville », thème sur lequel les candidates rivalisaient déjà d’imagination.
Mais cent jours c’est long. Et cela laisse largement le temps d’oublier les propositions émises par celles qui veulent diriger la ville ces six prochaines années. D’autant qu’elles n’ont pas mégoté… Si Johanna Rolland n’en émettait initialement que 189, ce nombre est monté à 323 depuis la fusion de sa liste avec celle de Julie Laernoes, début juin. Mais Valérie Oppelt et Laurence Garnier ne sont pas en reste : leurs programmes comptent respectivement 163 et 126 promesses. Quelques‐unes restent nébuleuses