Il est passé discrètement, sans discussions, dans l’anonymat d’un vendredi soir 19 heures, à l’issue d’un conseil métropolitain entamé 10 heures plus tôt et déjà bien chargé. Bref, comme une lettre à la poste. Non qu’il ait pu donner matière à des discussions politiques échevelées : ce genre de document n’a pas à être soumis au vote de l’assemblée. Ni qu’il recèle dans ses 113 pages de quoi faire trembler la collectivité sur ses bases : ses conclusions sont globalement positives. « La situation financière de Nantes entre 2014 et 2018 peut être qualifiée de saine », écrivent ainsi les magistrats.
Mais tout de même… Les rapports d’observation de la Chambre régionale des comptes (CRC) ne sont pas si fréquents. Lors du dernier en date, en 2015, la Métropole de Nantes n’était encore qu’une Communauté urbaine. Et il faut encore remonter dix ans plus tôt pour trouver trace du précédent. Alors, accorder un peu de temps à ce regard extérieur porté sur les comptes de la collectivité – par des spécialistes des finances publiques, indépendants qui plus est – n’aurait peut‐être pas été totalement superflu.
D’autant que tout en dressant un bilan globalement positif, le document gratte aussi là où ça fait mal. Et que les réponses de Nantes Métropole à ces observations sont plutôt vives. Bref, il y aurait eu largement de quoi nourrir un débat. Qui, pour résumer, aurait pu tourner autour de quatre axes principaux.
1 – Un équilibre financier …