C’était promis, juré : « L’État s’engage pour une meilleure transparence et pour une gouvernance ouverte », pouvait‐on lire le 28 octobre 2019, en gras, dans le dossier de presse présentant le projet de réaménagement de Nantes‐Atlantique. Cette « gouvernance » devait trouver sa traduction dans la « comitologie » mise en place par la préfecture de Loire‐Atlantique : comité de suivi des engagements, comité de pilotage stratégique, groupe contact, commission consultative environnement (CCE) et commission consultative d’aide aux riverains (CCAR), entre autres. Sauf que…
Sauf que « le comité de pilotage stratégique ne s’est jamais réuni, le comité de suivi des engagements ne s’est réuni qu’une fois, en octobre, et lorsque nous demandons où en est le dossier en réunion du groupe contact, nous n’avons pas de réponse ! », assure Jean‐Claude Lemasson, maire de Saint‐Aignan‐de‐Grand‐Lieu.
« Beaucoup de réunions, dont il ne ressort pas grand‐chose »
Un point de vue partagé par Hervé Neau, maire de Rezé : « Nous voulons être au cœur des décisions pour pouvoir informer la population. Cela prend du temps, mais ce temps est très mal employé : il y a beaucoup de réunions dont il ne ressort pas grand chose. » Claire Guiu, adjointe en charge de l’aménagement à Rezé abonde : « L’État s’était engagé sur une gouvernance ouverte, mais les modes de faire ne sont pas à la hauteur » Évoquant notamment des réunions organisées dans la précipitation, avec des « supports d’information transmis à la dernière minute. »
Pourtant, le sujet est d’actualité et la transparence devrait être de mise : deux consultations publiques sont ouvertes depuis le 29 avril.