Aéroport Nantes‐Atlantique : grand flou autour du réaménagement et ras‐le‐bol des élus

Des réunions annulées, des documents manquants, une procédure flottante, un sous-préfet disparu... La « gouvernance ouverte » promise par l’État en 2019 sur le réaménagement de Nantes-Atlantique s’est muée en un dialogue de sourds. Élus, riverains, associations et acteurs économiques dénoncent le manque de transparence sur l'avenir de l’aéroport nantais.

Nantes_Atlantique_avions
Avions au parking sur l'aéroport de Nantes-Atlantique. / Image : Google Earth

C’était promis, juré : « L’État s’engage pour une meilleure transparence et pour une gouvernance ouverte », pouvait‐on lire le 28 octobre 2019, en gras, dans le dossier de presse présentant le projet de réaménagement de Nantes‐Atlantique. Cette « gouvernance » devait trouver sa traduction dans la « comitologie » mise en place par la préfecture de Loire‐Atlantique : comité de suivi des engagements, comité de pilotage stratégique, groupe contact, commission consultative environnement (CCE) et commission consultative d’aide aux riverains (CCAR), entre autres. Sauf que… 

Sauf que « le comité de pilotage stratégique ne s’est jamais réuni, le comité de suivi des engagements ne s’est réuni qu’une fois, en octobre, et lorsque nous demandons où en est le dossier en réunion du groupe contact, nous n’avons pas de réponse ! », assure Jean‐Claude Lemasson, maire de Saint‐Aignan‐de‐Grand‐Lieu.
« Beaucoup de réunions, dont il ne ressort pas grand‐chose »
Un point de vue partagé par Hervé Neau, maire de Rezé : « Nous voulons être au cœur des décisions pour pouvoir informer la population. Cela prend du temps, mais ce temps est très mal employé : il y a beaucoup de réunions dont il ne ressort pas grand chose. » Claire Guiu, adjointe en charge de l’aménagement à Rezé abonde : « L’État s’était engagé sur une gouvernance ouverte, mais les modes de faire ne sont pas à la hauteur » Évoquant notamment des réunions organisées dans la précipitation, avec des « supports d’information transmis à la dernière minute. »

Pourtant, le sujet est d’actualité et la transparence devrait être de mise : deux consultations publiques sont ouvertes depuis le 29 avril. 

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Isabelle Jarjaille

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes