« Je suis choquée et estomaquée par les écrits de Marlène Schiappa. Sur le fond, comme sur la forme, rien ne va. » Johanna Rolland a affiché son courroux vendredi 10 septembre, alors qu’elle recevait Jean Castex en conclusion des journées nationales de France Urbaine, l’association d’élus que préside depuis un an la maire (PS) de Nantes et présidente de la Métropole. Le Premier ministre venait y dorloter les élus de grandes métropoles, leur promettant notamment le déblocage de 400 millions d’euros en faveur d’investissements liés à la mobilité urbaine.
Le 30 août dernier, comme une vingtaine d’autres maires s’étant déclarés ouverts à l’accueil sur leur territoire de réfugiés venus d’Afghanistan, Johanna Rolland reçoit une lettre de Marlène Schiappa, ministre chargée de la citoyenneté au sein du gouvernement Castex (lire le courrier ci‐dessous). « Je constate […] que votre offre de services n’a pas encore été suivie d’effet. Aussi, afin de concrétiser l’implication de votre collectivité territoriale, je vous invite à préparer et conclure avec le représentant de l’État dans votre département un engagement pour l’accueil des réfugiés afghans », tacle la missive. Avant de conclure sèchement : « Nous ne pouvons repousser ces promesses face à l’urgence de la situation. »
« L’État qui pense et les collectivités qui exécutent »
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