De nouveaux chiffres confirment le clivage social entre public et privé au sein des collèges de Nantes et de Loire‐Atlantique

Contraint et forcé, le ministère de l’Education Nationale a rendu public son « indice de position sociale » des collèges (IPS). Un indicateur qui éclaire à nouveau la ségrégation sociale dans l’enseignement secondaire.

2022-06-Mixite-scolaire-college-unsplash
1% d'enfants de cadres dans certains collèges, plus de 65% dans d'autres... le paysage scolaire nantais est marqué par de fortes disparités. Image d'illustration. / Photo by Kenny Eliason on Unsplash

Ce sont des données que le ministère de l’Éducation Nationale ne voulait pas voir sortir des placards des rectorats. Et qu’il a du finir par rendre public, le 13 octobre dernier. Oh, pas de bonne grâce bien sûr, puisqu’il a fallu au journaliste Alexandre Léchenet pas loin de trois ans, un recours devant la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) et une victoire devant le tribunal administratif de Paris, le 13 juillet dernier, pour obtenir qu’elles soient enfin publiées.

Mais quels sont donc ces chiffres jugés si sensibles par les occupants de la rue de Grenelle qu’ils préféraient les garder pour eux ? La réponse tient en trois lettres : IPS, pour Indice de position sociale des collèges. De quoi s’agit-il ? D’un indicateur élaboré par le service statistique du ministère qui permet de connaître le profil social des élèves d’un collège et, par là, celui du collège lui‐même. Créé en 2016, il est utilisé pour produire des analyses mais sert également lors de l’attribution de dotations aux établissements.
Un indice pour évaluer les situations sociales « favorables aux apprentissage »
Concrètement, l’IPS est le résultat d’une opération complexe, mélangeant des critères donnant une description précise du milieu social et familial de chaque élève : niveau de diplômes des parents, revenus, pratiques culturelles, conditions de logement, etc. Parmi ceux‐là, le plus important reste la profession exercée par chacun des parents, auxquelles les statisticiens attachent des valeurs qui déterminent le contexte « plus ou moins favorable » à la réussite scolaire. « Les valeurs possibles s’étendent de 38 (profession du père non renseignée et …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Benjamin Peyrel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes