Si Nantes résiste, à l’image de la plupart des très grandes villes françaises, les vagues brunes ont désormais gagné la périphérie de la métropole. C’est le principal enseignement local du scrutin européen qui a vu, ce dimanche 9 juin, le Rassemblement national devancer largement ses adversaires avec plus de 31 % des suffrages, provoquant la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron et l’organisation de législatives anticipées les 30 et 7 juillet prochains.
Brains, Couëron, Le Pellerin, Les Sorinières, Saint‐Aignan‐Grandlieu, Saint‐Jean‐de‐Boiseau, Saint‐Léger‐des‐Vignes… Sept des 24 communes de la métropole ont placé Jordan Bardella en tête au soir de cette élection‐séisme. Elles sont même huit si l’on ajoute à ce décompte la ville de Bouaye, où la liste RN et celle de Raphaël Glucksmann (PS – Place publique) sont arrivées ex‐aequo, totalisant chacune 749 voix (21,54% des suffrages exprimés).
Longtemps perçue comme une terre de mission pour l’extrême-droite, l’agglomération nantaise est désormais grignotée par ses marges. Dans les communes l’ayant placé en tête, Jordan Bardella obtient entre sept et onze points de plus que le score réalisé en 2019, lors du dernier scrutin européen. Une progression finalement conforme à celle enregistrée au niveau départemental. Entre 2019 et 2024, le Rassemblement National gagne près de huit points, passant de 14,75% des suffrages …