Ils ne sont pas nombreux les départements à n’avoir placé le Rassemblement National en tête dans aucune de leurs circonscriptions. Quelques départements d’outre-mer, Paris et ceux d’Ile de France, le Cantal, le Lot, la Mayenne et donc… la Loire‐Atlantique. Pourtant, impossible de s’arrêter à ce constat et à la seule couleur des cartes. Sur cette terre de l’Ouest historiquement résistante à ses coups de boutoir nationaux, le parti d’extrême‐droite enregistre des scores jamais atteints auparavant. C’est bien simple : entre 2022 et 2024, il triple quasiment son électorat, recueillant au total 187 793 voix contre 65 552 deux ans plus tôt.
Un résultat que le RN doit pour une bonne part à la dynamique nationale qui l’a porté hier soir aux portes du pouvoir. Et pour une autre au très net recul de l’abstention lors de ces élections législatives. Alors que la participation a atteint 66,71% au niveau national hier, elle s’est finalement établie à 71,42% en Loire‐Atlantique. De mémoire d’analyste politique, il fallait retourner au scrutin de 1986 pour trouver une participation supérieure : 76,54% des électeurs s’étaient alors déplacés pour mettre un bulletin dans l’urne.
La gauche forte à Nantes et dans la métropole
Outre la progression très forte (mais contenue) du RN, l’analyse des résultats en Loire‐Atlantique montre également que, contrairement à d’autres départements, les candidats macronistes ne se sont pas effondrés. Ils arrivent en tête dans deux circonscriptions sur dix (Lire plus bas). Et même trois si l’on y ajoute la 9e circonscription, où Jean‐Michel Brard, candidat divers‐droite soutenu par Ensemble, résiste avec près de 111 voix d’avance (32,63% des suffrages exprimés) sur Bastian Maldiney, le candidat Rassemblement National (32,51%).
Là, dans le Pays de Retz, la candidate du nouveau Front populaire, Hélène Macon n’arrive qu’en troisième position (26,36%) et, si l …