Depuis le 1er janvier 2025, la Ville et la Métropole de Nantes accordent à ses agentes souffrant d’endométriose ou de règles douloureuses incapacitantes deux jours par mois (maximum) de télétravail renforcé ou d’autorisations spéciales d’absences. Des congés menstruels qui doivent être justifiés par un certificat médical qui « assure que l’état de santé de l’agent correspond aux deux motifs prévus ».
En lançant ce dispositif, le 2e employeur des Pays de la Loire (après le Chu de Nantes) comble son retard. Nantes, qui veut être « la première ville non sexiste de France », s’est fait dépasser par de nombreuses communes. Parmi celles ayant déjà mis en place ce dispositif ces deux dernières années, on compte Saint‐Ouen (dès mars 2023), suivie par la métropole de Lyon, la région Nouvelle‐Aquitaine, l’Eurométropole de Strasbourg, mais aussi de plus petites villes, telles Seyssinet‐Pariset (Isère), Figeac (Lot), Abbeville (Somme) ou encore Arras (Pas‐de‐Calais).
Même dans sa propre métropole, Nantes a été prise de court. La ville d’Orvault, dirigée par le maire écologiste Jean‐Sébastien Guitton, a été la première, en janvier 2024, à dégainer une « autorisation spéciale d’absence » ou de télétravail de deux jours par mois en cas de souffrance durant la période des règles. Les communes de Saint‐Sébastien‐sur‐Loire (avec une majorité divers droite) et Indre (maire divers gauche) ont suivi au cours de l’année.
Au total, sur les 24 communes de la métropole nantaise, quatre proposent aujourd’hui ces aménagements pour permettre aux femmes concernées de faire face à des règles handicapantes. D’autres sont en réflexion, comme Rezé ou Sainte‐Luce‐sur‐Loire.