La salle est acquise à sa cause. En cette soirée du jeudi 23 mars, 250 personnes environ entourent Johanna Rolland au Labo Diva, sur le site des Chantiers navals, près de la grue Titan jaune. Étonnamment, la maire (PS) sortante de Nantes a choisi ce lieu pour organiser la première table ronde de sa « pré‐campagne », selon ses mots, alors qu’il renferme une histoire douloureuse pour Nantes Métropole.
Ce local commercial au rez‐de‐chaussée du projet urbain controversé d’Ilink accueillait auparavant une conciergerie, symbole de l’urbanisme « co‐construit » à la nantaise. « Un lieu incontournable, d’échanges, de rencontres, de convivialité, créateur de liens durables » sur le papier, qui a finalement semé la discorde entre les habitants. Avant d’être placé en liquidation judiciaire en juin 2022. Depuis, le local a donc été confié à la coopérative Commun’île qui gère déjà deux bars alternatifs, le Bar île et le Wattignies, toujours sur l’île de Nantes.
À 19h, lorsque Johanna Rolland entre, l’ambiance monte, chaleureuse et bienveillante. L’inverse aurait été étonnant pour une soirée organisée par l’association Pour Nantes. Et pour cause : créée en 2019, elle a pour but de « soutenir la politique de Johanna Rolland », comme le confirme son président, Michel Cocotier. Même si, sa quarantaine d’adhérents peuvent parfois se transformer en « poil à gratter », soutient le par ailleurs élu nantais (PS).