Après la grève des cheminots, le gouvernement va‐t‐il devoir affronter la fronde des élus régionaux ? La réforme ferroviaire a beau ne pas concerner directement le devenir des « petites lignes », l’exécutif n’a pu échapper à un flot régulier de questions de députés relayant l’inquiétude entendue dans leurs circonscriptions lors de l’examen du texte, en avril, à l’Assemblée nationale. C’est le désormais fameux rapport Spinetta, du nom de l’ancien président d’Air France – KLM chargé de nourrir les réflexions du gouvernement sur le sujet, qui a mis le feu aux poudres.
Mobilisant une série d’arguments chiffrés, il y suggérait notamment de réexaminer l’utilité de 9000 kilomètres de voies ferrées du réseau de proximité (classées UIC 7 à 9 dans le jargon ferroviaire). Objectif : concentrer sur les axes les plus fréquentés les maigres crédits annuels affectés par l’État aux investissements ferroviaires, c’est-à-dire majoritairement dans et entre les grandes agglomérations. Pour les élus, la vision « purement comptable » de Jean‐Cyril Spinetta occulte la question stratégique de l’aménagement du territoire dans les zones non‐métropolitaines et rurales.
Le rapport #Spinetta est contraire aux conclusions des Etats généraux « rail & mobilité » organisés …