Se baigner dans la Seine, d’accord ! Mais dans la Loire, le Rhône, la Deûle ou la Garonne, on attendra encore…

Si tout va bien, les Parisiens pourront plonger dans (certaines parties de) la Seine en 2025. Un héritage des Jeux olympiques pour la capitale, mais un doux rêve pour les Lillois, Lyonnais, Nantais ou Toulousains, toujours privés de baignade malgré de timides projets.

Sur les bords de Sevre a Pirmil à Nantes. Photo Antony Torzec
Sur les bords de la Sèvre, interdite à la baignade, à Nantes. / Photo : Antony Torzec

Un petit plouf pour Anne Hidalgo, un grand plongeon pour les Parisiens… Le 17 juillet dernier, à neuf jours de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la maire de la capitale se baigne dans la Seine. Combinaison noire et lunettes de plongée sur la tête, elle entre dans le fleuve sous les yeux des caméras du monde entier. L’eau n’est pas franchement translucide, le courant plutôt fort, mais qu’importe : l’opération de communication est réussie. 

Trente‐six ans après la promesse de Jacques Chirac, une maire de Paris a donc fini par plonger et nager quelques brasses dans les eaux réputées peu accueillantes du fleuve. Pour en arriver là, il a fallu près d’1,4 milliard d’euros d’investissements, la construction d’un gigantesque réservoir à eaux sales du côté d’Austerlitz, une chasse aux évacuations sauvages en amont du fleuve et sur ses affluents, mais c’est fait. Si tout va bien et que d’énormes orages ne viennent pas doucher les rêves des organisateurs, les triathlètes et autres nageurs en eau libre pourront se disputer les médailles olympiques entre le Louvre et le Trocadéro.
La Seine vraiment rendue aux Parisiens ? 
L’image promet d’être belle. Signifiera‐t‐elle pour autant que le « fleuve est rendu aux Parisiens », comme aime à le marteler Anne Hidalgo ? On en n’est pas tout à fait là. D’abord, il faudra attendre encore un an avant que les habitants de la capitale puissent réellement piquer une tête. Le temps que la qualité de l’eau se stabilise et que les nouveaux équipements créés à grands frais fassent la preuve de leur efficacité sur la durée. 

Et encore, il ne s’agira pas d’enchaîner saltos et sauts de l’ange depuis n’importe quelle berge et n’importe lequel des 37 ponts de Paris. En raison de la circulation des bateaux, seuls trois sites (le quai de Bercy dans le XIIe arrondissement, le bras Marie dans le IVe et le bras de Grenelle dans le XVe) seront ouverts à la baignade publique. Bref, même si la pollution a globalement et indéniablement reculé, ce ne seront que de petites portions du fleuve qui seront réellement « rendues » aux Parisiens.

Paris, Paris, Paris… mais ailleurs ? 
Reste que ces petites portions vont faire bien des envieux dans une bonne partie des métropoles françaises. Celles qui sont traversées par un cours d’eau, en tout cas. Car si les Jeux olympiques ont permis de brûler les étapes et de …

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Temps de lecture : 8 minutes

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Par Gael Cérez, Mathieu Périsse, Benjamin Peyrel, Matthieu Slisse et Antony Torzec