Transferts mirobolants de joueurs de foot, budget astronomique des jeux olympiques et para‐olympiques, le sport draine des sommes considérables. Éclipsée par le sport‐spectacle et l’action de l’État, la contribution des collectivités territoriales passe souvent sous les radars. Celles‐ci sont pourtant les premières financeuses du sport, selon une étude de l’observatoire économique de la BPCE. Avec 12,5 milliards d’euros par an, les communes, intercommunalités, département et régions mettent conjointement sur la table quasiment autant d’argent que le budget des jeux olympiques et para‐olympiques de Paris. Et presque deux fois plus que l’enveloppe dédiée au sport par l’État.
Selon BPCE, ce soutien est certainement sous‐évalué, car les collectivités territoriales mettent fréquemment à la disposition des 180 000 associations sportives des locaux administratifs et des équipements, soit gratuitement, soit pour des loyers symboliques. « Ces renoncements totaux ou partiels à des loyers de la part des collectivités pourraient se chiffrer à plusieurs centaines de millions d’euros qui devraient en principe être ajoutés aux 12,5 milliards d’euros estimés », estiment les auteurs de l’étude parue en 2023.
En dehors du sport scolaire, aucune obligation légale ou administrative n’oblige pourtant les collectivités locales à financer les activités sportives. Ce domaine faisant l’objet d’une clause de compétences partagées entre les communes, les départements ou les régions, chaque collectivité est libre de s’y investir selon les choix politiques de son exécutif. « La relation entre le …