Ils étaient tous là, le 30 juin 2016, dans le château de Bonrepos‐Riquet, au nord‐est de Toulouse. 350 ans après la signature du décret d’Etat autorisant la construction de l’ouvrage pharaonique, près de 200 élus locaux, départementaux, régionaux, et autres responsables d’administrations et services de l’Etat s’étaient réunis pour célébrer les vingt ans de l’inscription du canal du Midi au patrimoine mondial de l’Humanité. L’occasion, aussi, pour Carole Delga, présidente de la nouvelle région Occitanie, et le préfet de région Pascal Mailhos de promettre une « grande action de valorisation », avant que l’Unesco ne réexamine son inscription. L’annonce était forte : d’ici fin 2019, un « plan de gestion pour le développement durable du canal du Midi » verra le jour avec 230 millions d’euros à la clé sur cinq ans.
Supervisée par la sous‐préfète Marie‐Thérèse Delaunay, l’affaire a longtemps semblé bien engagée. Las ! Début 2018, la haut‐fonctionnaire quitte subitement ses fonctions après avoir été promue sous‐préfète de l’Allier. Marie‐Thérèse Delaunay soutient au