Crise sanitaire : Pourquoi le Stade toulousain retient son souffle

S’il est trop tôt pour les chiffrer précisément, les conséquences de la crise sanitaire sur les finances du club seront lourdes. Le pire surviendrait en cas de reprise du championnat à huis-clos début septembre. Explications.

STADE TOULOUSAIN bq
Des supporters du Stade Toulousain / © Fred Scheiber

La saison du Stade toulousain s’est arrêtée net le 29 février par une défaite à Bayonne (20–10). Trois mois plus tard, la direction des Rouge et Noir redoute les conséquences économiques de la crise sanitaire sur les finances du club pour le prochain exercice. En coulisses, elle s’active pour trouver des solutions. Ce mercredi 3 juin, le président Didier Lacroix annoncera d’ailleurs lors d’une conférence de presse une série de mesures relatives à la reprise du fonctionnement du club. Mardi dernier, les joueurs ont déjà passé une batterie d’examens médicaux. Ils devraient pouvoir se passer le ballon à l’entraînement à la fin du mois. D’ici là, ils travailleront leur préparation physique par petits groupes.

À la mi‐avril, avant même que le gouvernement n’enterre définitivement l’espoir d’un redémarrage de la compétition, le journal L’Équipe révélait que les Rouge et Noir se trouvaient dans le collimateur de la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG), au même titre que six autres clubs de Top 14. Et pour cause : les recettes des champions de France en titre reposent largement sur les revenus des jours de match. Or, si la Ligue nationale de rugby (LNR) prévoit une reprise du championnat le 5 septembre, rien n’indique à ce jour que les rencontres se disputeront dans des conditions normales. C’est-à-dire dans des stades ouverts au public et aux hospitalités, avec ou sans contrainte de distanciation physique. 
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Par Philippe Kallenbrunn

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