Sa sortie le 12 mars dernier, peu de temps avant le confinement, est passée inaperçue. Pourtant, en publiant son livre Zéro G, Le réseau mondial de connexion des objets va changer le monde, Ludovic Le Moan a lancé un premier pavé dans la mare de la 5G. Sans rapport avec le préhistorique réseau de téléphones portables Bi‐Bop, la « zéro G » qu’il développe avec son entreprise Sigfox, située à Labège (Haute‐Garonne), est un réseau très bas débit dédié aux objets connectés, à l’opposé d’une 5G, généreuse en débit et gourmande en énergie. « À écouter certains dans les médias, la 5G, c’est le haut débit, le bas débit, qui fait tout et même la lessive ! », s’agace l’entrepreneur à l’encontre des partisans à tout crin de cette nouvelle technologie de communication mobile.
Pour le patron de Sigfox, c’est sur les objets connectés que porte tout l’enjeu. Les connecter via un réseau très haut débit, alors que la plupart n’auraient pas besoin de volumes de données importants, n’aurait pas de sens à l’heure où on essaie d’aller vers une économie plus verte. Toutefois, Ludovic Le Moan reconnaît qu’il peut parfois y avoir besoin de plus de capacités dans certains lieux comme les stades, les aéroports, les gares… Outre sa frugalité, le réseau très bas débit proposé par Sigfox offrirait aussi davantage de résilience en cas d’événement grave. « Je me souviens de l’explosion d’AZF. Plus rien ne passait car le réseau était saturé, rappelle Ludovic Le Moan. La zéro G aurait …