Le 6 mars 2015, la ZAD (Zone à défendre) du Testet, dans le Tarn, était évacuée par des dizaines de gendarmes mobiles, après seize mois de conflit et la mort de Rémi Fraisse, un opposant au barrage de Sivens, tué le 25 octobre 2014 par une grenade lancée par un gendarme. Le même jour, le conseil général du Tarn votait l’abandon du projet initial, et adoptait le scénario d’une retenue d’eau moins importante en amont du premier site. Un projet toujours pas bouclé à ce jour.
Au cœur de ce gâchis, on trouve la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), désignée par le Département du Tarn pour réaliser les études préalable à la construction du barrage et pour en assurer ensuite la gestion. La société d’économie mixte (SEM), à l’œuvre depuis des années dans le bassin versant Adour‐Garonne, cristallise les critiques sur un fonctionnement entaché de conflits d’intérêts, comme l’expliquait Le Monde en novembre 2014.
Plus récemment, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Occitanie, daté de décembre 2019 et pas encore rendu public, dresse un bilan particulièrement salé de la gestion de la société d’économie mixte.