Si le degré d’humanité d’une société se mesure à l’aune des conditions imposées à celles et ceux qu’elle emprisonne, la nôtre est tombée bien bas. « Indignes », « inacceptables », tels sont les qualificatifs employés par Dominique Simonnot, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté CGLPL, pour parler des conditions d’emprisonnement dans le centre pénitentiaire de Toulouse‐Seysses. L’ancienne journaliste du Canard Enchainé, nommée en octobre 2020, s’appuie sur les constatations des onze contrôleurs qui ont inspecté les lieux du 31 mai au 11 juin dernier. Cette visite a mis au jour « un nombre important de dysfonctionnements graves », selon le rapport de la CGLPL, publié le 13 juillet 2021 au Journal officiel, qui considère que « les conditions de vie des personnes détenues au sein de cet établissement sont indignes ».
Une surpopulation dramatique
La CGLPL alerte tout d’abord sur la « surpopulation dramatiquement élevée » dans cette maison d’arrêt. « Depuis la fin de l’année 2020, le nombre de personnes détenues augmente continûment et entraîne une surpopulation plus élevée encore que celle dénoncée par le CGLPL en 2017 ». De fait, la situation n’est pas nouvelle, comme nous l’indiquions en octobre 2019 et
Surpopulation, hygiène déplorable, violence généralisée : Toulouse‐Seysses, prison indigne
Dans un rapport au vitriol publié le 13 juillet, Dominique Simonnot, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, interpelle le gouvernement sur la situation alarmante de ce centre pénitentiaire où la surpopulation atteint 186 % et où règne une violence généralisée. Mediacités fait le point sur ses recommandations et la réponse des autorités.