A priori, le futur parc éolien des Verrières (Aveyron) a tout pour plaire. Co‐financé à 50 % par la commune et soutenu par le Parc naturel régional des Grandes Causses, ce projet de cinq éoliennes de 180 mètres de haut d’une puissance de 20 MW est porté par la société Soleil du midi développement, une PME toulousaine qui se présente comme « pionnière de l’éolien citoyen ». Et pourtant, malgré l’absence de Stéphane Bern pour dénoncer la laideur des pales, l’enquête publique, menée courant juillet, a suscité une majorité de réactions négatives sur les quelque 250 observations recueillies dans cette commune de 460 administrés. « 30 % sont pour et 70 % contre, quand il y a 95 à 97 % d’opposants habituellement », relativise Jérôme Mouriès, le maire de la commune, dans le Journal de Millau. Une bonne nouvelle, à l’en croire.
Oui mais voilà, parmi les avis négatifs en question, se trouve une note détaillée de la Ligue de protection des Oiseaux (LPO). L’association dénonce un projet situé dans une zone tampon fréquentée par une biodiversité exceptionnelle, notamment les quatre espèces de vautours (moine, gypaète, fauve et percnoptère) ainsi que l’aigle royal. Les risques de collision avec les pales des éoliennes seraient particulièrement élevés, selon la LPO qui estime que les mesures de réduction d’impact présentées par le promoteur ne suffisent pas. Un point de vue partagé par l’Autorité environnementale. L’an dernier, cette autorité indépendante chargée d’évaluer les études d’impacts a d’ailleurs …