Proposer des consultations de médecine générale le soir jusqu’à minuit, en fin de semaine et les jours fériés… C’est la raison d’être des maisons médicales de garde. Une mission plutôt salutaire, à une époque où l’accès aux soins est devenu difficile, notamment à Toulouse.
Implantée dans les locaux du CHU, à la Grave, quartier Saint‐Cyprien, la première maison médicale de garde de Toulouse a été créée sous le statut associatif en 2003. En vingt ans, elle a accueilli plus de 80 000 patients. La trentaine de médecins généralistes qui se répartissent les gardes ont réalisé 10 728 consultations en 2022, dont un tiers pour des patients de moins de six ans. C’est 54 % de plus que l’année précédente.
Pourtant, malgré son succès, la Maison médicale de garde (MMG) de la Grave va fermer ses portes, à la fin mai.
Plus de la moitié du budget supprimée
L’Agence régionale de la santé (ARS), qui organise la permanence des soins avec le Conseil de l’ordre des médecins, lui a en effet supprimé sa subvention de fonctionnement de 85 000 euros, fin mars. La somme correspondait aux deux tiers du budget de l’association, le reste provenant des honoraires des médecins contributeurs.
Cette décision est d’autant plus inattendue que l’ARS a doublé son financement dédié aux MMG en Occitanie cette année, passant de deux à quatre millions d’euros, selon Jean‐François Reinard …