Selon le magazine économique Challenges, « le maire de Toulouse Jean‐Luc Moudenc a tiré la sonnette d’alarme auprès d’Elisabeth Borne (…) sur sa difficulté à boucler le financement » de la future ligne C du métro toulousain.
Alors que son coût estimé est passé de 1,7 milliard d’euros en 2013 à 3,4 milliards d’euros aujourd’hui, il y aurait « un trou dans son financement de l’ordre de 600 millions d’euros », d’après Challenges. Interrogé par nos confrères, le maire de Toulouse n’a ni confirmé, ni infirmé le chiffre.
https://www.mediacites.fr/veracites/toulouse/2021/12/15/la-banque-europeenne-dinvestissement-va-t-elle-financer-la-3e-ligne-de-metro-a-toulouse/
La nouvelle fait réagir à Toulouse. « Pas étonné » par l’ampleur du trou, le conseiller métropolitain Antoine Maurice (EELV) estime qu’il « révèle les mensonges par omission de Jean‐Luc Moudenc sur ce sujet ». « Nous demandons depuis des années des informations sur le plan de financement, mais la majorité reste toujours floue sur ses capacités financières », déplore le chef de file du groupe Métropole écologiste, sociale et citoyenne.
Pour sa collègue Isabelle Hardy (Génération.s), la situation est « catastrophique, mais, hélas, pas surprenante ». « On est face à un budget insincère, car Jean‐Luc Moudenc et son équipe ont surévalué les recettes et sous‐estimé les dépenses, dénonce‐t‐elle. Ce projet ne répond pas aux urgences et empêche de faire autre chose pour les transports à l’échelle métropolitaine. Il faut une remise à plat et un budget sincère pour décider ce qu’il est possible de faire, tout en dégageant du budget pour le RER toulousain. »