Le procédé de communication est simple, bien qu’un peu éculé. Plus vous alignez de chiffres spectaculaires, plus le tableau semble flatteur. Pour vanter son bilan de mi‐mandat en matière de sécurité, la mairie de Toulouse use de la méthode de manière flagrante, quitte à déformer les faits. En témoigne un document distribué le 11 avril lors d’une conférence de presse de Jean‐Luc Moudenc sur le sujet.
Un mensonge sur les délits
Commençons par le plus épicé : un chiffre complètement faux concernant l’activité de la police municipale en 2022. La mairie évoque le chiffre de 16 500 infractions verbalisées sur cette année. Dans le détail, la mairie compte 7 078 infractions liées à la propreté et au respect de l’espace public relevées par la brigade contre les incivilités, 2270 concernant des nuisances sonores et 7 126 délits constatés. Ces derniers correspondent à des infractions de gravité moyenne comme le défaut d’assurance pour un véhicule, la vente de cigarettes à la sauvette, l’outrage à agent ou encore des coups et blessures.
Problème, ce dernier chiffre est purement mensonger. La mairie de Toulouse l’a reconnu elle‐même auprès de Mediacités. Le nombre de délits constatés s’élève en réalité à 2 848, en 2022. Après vérification, la police municipale de Toulouse et la brigade des incivilités auraient relevé 12 196 infractions, soit 27 % de moins qu’annoncé à la presse.
Communiquer sur les arrivées, mais pas sur les départs
Côté effectif de police municipale, le procédé est plus subtil, mais cache des résultats en deçà des objectifs. La municipalité annonce l’arrivée de …