Après la canicule exceptionnelle de fin août et avec le retour des températures supérieures à 30 °C cette semaine à Toulouse, les espaces urbanisés vont encore une fois emmagasiner la chaleur durant la journée, avant de la restituer la nuit. Ce phénomène d’îlot de chaleur urbain a un impact plus fort sur les personnes vulnérables (personnes âgées, malades et enfants). Et, phénomène moins connu, il touche aussi davantage certains quartiers que d’autres.
La carte ci‐dessous le montre bien. Elle a été réalisée à partir d’un relevé satellitaire des températures au sol le 31 juillet 2020. Ce jour‐là, il faisait 35 °C à Toulouse, en moyenne dans l’air. Mais cette température peut varier au sol de quinze degrés de plus, selon la situation et l’aménagement des quartiers. 35°C, c’est la température prévue par Météo France, ce vendredi 8 septembre, dans la Ville rose. Les écarts relevés il y a trois ans devraient être sensiblement les mêmes cette année.
Tous les habitants ne sont pas égaux face aux fortes chaleurs. Un appartement mal isolé, sans climatiseur ou ventilateur, protège moins ses habitants qu’une maison de ville bien rénovée qui bénéficie d’un jardin ombragé avec piscine privative. Les habitants de la cité Amouroux en savent quelque chose. Or, c’est le b‑a‐ba de l’immobilier : une habitation située dans un cadre végétalisé ou peu dense est plus onéreuse à acquérir ou à louer qu’un appartement dans une tour en bord de rocade. On peut donc imaginer sans risque de se tromper que les populations aisées vivent dans des zones plus fraîches.
La comparaison entre la carte des températures de surface avec celle des revenus annuels moyens par habitant (voir la méthodologie En Coulisses) confirme cette hypothèse. « Quand on les …